
Le Mouvement de Suivi des Services Publics (MOSSEP) est initié par quatre organisations non gouvernementales y compris quelques structures de la société civile. A travers une plateforme Web, les initiateurs du MOSSEP entendent suivre et analyser régulièrement le niveau de réalisation des promesses du président de la République et de son gouvernement.
Selon le rapport préliminaire qui à été diffusé publiquement vendredi à l’occasion du lancement du MOSSEP, une méthodologie de suivi des promesses électorales a été établie. Celle-ci est basée sur l’évaluation et l’analyse des documents de base à savoir le programme de gouvernance 2015-2020 du chef de l’Etat Alpha Condé et la déclaration de politique générale du Premier Ministre.
Ainsi, cette analyse a permis de recenser au total 418 promesses réparties sur 21 secteurs.
Mais pour le mouvement, ces promesses n’ont pas toutes été réalisées en dépit de la volonté affichée par les autorités guinéennes. Comme l’a décrit Sékou Koundouno, président du Mouvement « Balai Citoyen » de Guinée et porte-parole du MOSSEP, les ressources deviennent de plus en plus rares et les tensions sont perceptibles à divers niveaux socioéconomiques, politique et culturels dans le pays. » La proportion des ressources et l’effort dans l’amélioration des services publics sont impératifs », a-t-il souligné. « Il faut reconnaitre que depuis un certain temps, le gouvernement semble afficher une réelle volonté d’amélioration des services publics, l’amélioration de la qualité de électricité par le barrage Kaléta, la déclaration du patrimoine du chef de l’Etat et de son gouvernement malgré que le processus soit toujours en court ».
Le Mouvement de Suivi des Services Publics (MOSSEP) note également avec satifaction le lancement par le gouvernement de la campagne « Je paye mes impôts pour le développement de mon pays ». Il juge cette initiative « conforme » à l’orientation du président Alpha Condé.
Pour le MOSSEP, l’enquête sur le suivi de la qualité du secteur de l’éducation, de la santé et les travaux publics et les promesses du chef de l’Etat se positionne comme un outil de suivi et évaluation du nouveau régime en République de Guinée.
Le président du Mouvement « Balai Citoyen » de Guinée et porte-parole du MOSSEP Sékou Koundouno explique que leur démarche a pour objectif de partager avec les professionnels et l’ensemble des acteurs, les résultats sur le suivi de la qualité des services publics pour permettre aux décideurs d’améliorer les conditions de vie en tenant compte des indicateurs disponibles.
Il faut dire que le lancement de cette initiative trouve un écho favorable auprès d’autres acteurs de la société civile. A l’image du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSC-Guinée). Son président Dr Dansa Kourouma a salué la création du MOSSEP et estime qu’il va contribuer à ramener le débat autour des questions importantes.
« Le Mossep est une initiative pertinente à plusieurs égards. Nous avons constaté depuis un certains temps le détournement de l’attention de la population sur les questions réelles du pays au profil des débats politiques qui ne terminent jamais au moment où l’incertitude sur l’amélioration des conditions de vie de la population grandit de jours en jours. Tous les guinéens sont devenus des politiciens », a affirmé Kourouma.
L’ONG OSIWA estime également que cette initiative contribue à favoriser un Etat et démeure crédible pour le bien-être de sa population et sa gouvernance.
Il faut rappeler que le lancement du MOSSEP était placé sous la haute autorité du président de la République et de son gouvernement. Mais ils ont brillé par leur absence.
Par Sériane Théa