
Des informations ont par la suite filtré sur ce drame. Selon les informations dont nous disposons, les présumés bandits assassinés auraient tenté, eux aussi, de s’accaparer d’une moto qu’ils avaient déplacée sans succès mais ne seraient pas les auteurs de l’acte survenu sur la route de Bouré.
Demba Traoré, secrétaire aux Affaires sociales des mototaxis de Siguiri explique : « nous étions assis devant notre bureau, un chauffeur de mototaxi est venu nous informer qu’un taximan lui a dit qu’un chauffeur de mototaxi est poignardé sur la route de Bouré. Nous nous sommes immédiatement rendus sur le lieu et on nous a dit que c’est sur la route de Sonabougou. Arrivés là-bas, nous avons trouvé le jeune motard au bord de la route en vie. Il disait ‘’emmenez moi ! emmenez moi’’. On l’a transporté à l’hôpital où il a rendu l’âme devant moi. Le jeune s’appelait Daouda Keïta et son numéro de taxi est 9741 ».
Aux services d’urgences de l’hôpital préfectoral, Balla Keïta, chef d’urgence chirurgico-médicale, explique dans quelles conditions il a reçu Daouda Keïta : « aux environs de 12h, on a reçu le jeune avec des blessures sur la hanche. Il respirait à peine. Il était à l’agonie. Il est décédé par la suite. Un des responsables des motos-taxis était là, on a pris tous les renseignements et on a mis le corps à la morgue ».
Pendant que Daouda Keïta recevait des soins aux urgences, la cour de l’hôpital et la route d’en face étaient envahies de motos-taxis venues se solidariser avec leur collègue. Là, une autre information est tombée. Une information selon laquelle, deux présumés bandits ayant tenté de s’accaparer de la moto d’un chauffeur de mototaxi, qu’ils ont fait déplacer sans succès, sont aux arrêts vers ORES. Tous les taxi-motos qui se trouvaient à l’hôpital se sont dirigés là-bas. Arrivés sur les lieux, les motos-taxis ont pu retirer ces deux présumés bandits des mains de la gendarmerie pour les brûler par la suite sans savoir si ce sont eux qui ont poignardé Daouda Keïta, qui est décédé à l’hôpital. Abdoulaye, un chauffeur de taxi-moto explique : « nous étions à l’hôpital lorsqu’on nous a informés que deux bandits ont été arrêtés à Baadala. Nous nous sommes dirigés là-bas. On a rencontré des agents avec les deux bandits. On leur a jeté des cailloux, on a récupéré les bandits et on les a brûlés vifs ».
Lire la suite sur MEDIAGUINEE