mercredi , 31 mai 2023

Le communiqué anti-immigration qui avait disparu du site de Donald Trump est de nouveau en ligne

Après avoir disparu quelques heures, à la suite de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, le communiqué de presse dans lequel le candidat républicain proposait d’interdire l’entrée sur le territoire aux musulmans a réapparu jeudi 10 novembre dans la soirée sur le site du président élu.

De nombreux communiqués de presse avaient disparu de son site, officiellement pour des raisons techniques. « Le problème est en train d’être réglé et il sera réparé prochainement », a fini par annoncer, dans un communiqué, l’équipe de campagne du nouveau président américain. Selon un développeur, qui a découvert le jour du vote une faille de sécurité sur le site du candidat, l’équipe de M. Trump a dû désactiver une partie du site pour faire des corrections techniques.

Le candidat est connu pour avoir lancé le 7 décembre l’idée – jamais répétée depuis – d’interdire l’entrée de tous les musulmans sur le sol américain. Le magnat de l’immobilier avait alors demandé, dans un communiqué, « l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis », jusqu’à nouvel ordre.

 


Une liste noire de pays

Dans les pages consacrées à son programme sur son site de campagne, M. Trump ne cite pas nommément les musulmans, mais il propose, dans la rubrique consacrée à l’immigration, « de suspendre temporairement l’immigration des régions qui exportent le terrorisme et où une vérification sans risque ne peut actuellement être assurée ». Selon les données de l’Internet Archive, qui enregistre des copies de certaines pages Web au fil du temps, cette mesure n’apparaissait pas sur le site du candidat avant le 10 octobre, soit au lendemain du second débat de la campagne présidentielle.

Dans un discours prononcé en Arizona en août, disponible sur le site de M. Trump, le candidat républicain appelait cependant à étudier les cas de tous les terroristes nés à l’étranger et impliqués dans des attaques sur le sol américain. S’il était élu, disait-il à l’époque, il demandera au département de la justice « d’étudier ces cas pour développer une liste des régions et pays dont l’immigration doit être suspendue jusqu’à ce que des mécanismes de contrôle prouvant leur efficacité soient mis en place. » Il citait d’ores et déjà la Syrie et la Libye.

Jeudi, sur la chaîne CNBC, le prince saoudien Al-Walid Ben Talal se félicitait que l’équipe de campagne de Trump ait retiré le communiqué controversé de son site Internet. C’était avant qu’il ne revienne en ligne.