
Interrogé à la barre par Noël Kolomou, président du tribunal, le prévenu a nié les faits mis à sa charge. « Je n’ai pas abandonné la famille. J’ai été contraint de quitter le domicile conjugal pour assurer ma sécurité. Lorsque ma femme m’a menacé, j’ai informé l’ambassade de France et j’ai porté plainte contre elle à la police d’Anco5, mais aucune suite. Maintenant elle porte plainte contre moi pour abandon de famille et depuis le 5 octobre je suis en prison. Pour les objets, je les ai pris en présence de ses deux sœurs et en présence des huissiers de justice qui ont même photographié les objets », s’est-t-il expliqué.
En revanche, d’après la plaignante: «La nuit du 24 juin 2016, je l’ai trouvé en train de causé avec une fille sur son ordinateur. Je lui ai dit qu’il est en train de me tromper. Il m’a dit non, c’est juste une blague avec elle. Mais je suis tombée sur son ordinateur. J’ai photographié les messages qu’ils échangeaient et les photos. C’est ainsi que la bagarre a commencé. Il m’a brutalisée. Il a cassé mon ordinateur et le téléphone avec lequel j’ai pris les images et les messages. Moi aussi j’ai cassé son téléphone et il a pris son ordinateur il est sorti de la maison», a-t-elle expliqué dans un premier temps.
Poursuivant, elle a ajouté que son mari a profité de son absence pour venir vider tout le contenu de la maison. « Il est venu à mon absence prendre tous les meubles, à commencer par le lit conjugal. Il a pris ma valise qui contenait mes diplômes, mes bijoux en or, mon argent, le titre foncier de la maison », a-t-elle ajouté.
Dans ses réquisitions, le procureur Mohamed Samoura a rappelé que depuis le 24 juin, l’époux s’est soustrait des obligations morales et matérielles du mariage sans motif valable.
Partant de cette explication, il a demandé au tribunal de retenir Giles Louis Yvon Treluyer dans les liens de la prévention d’abandon de famille et pour la répression, sur l’action publique, de le condamner à trois mois de prison ferme et au payement d’une amende de cinq cent mille francs guinéens.
C’est sur ses mots que le président du tribunal Nöel Kolomou a renvoyé l’affaire au 24 octobre pour sa décision.
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