
Il ne se passait un seul jour sans qu’une société immobilière n’obtienne une audience au Palais présidentiel Sèkhoutoureyah pour promette des logements. Un domaine qui plus est très cher à Alpha Condé.
30.000 logements, 50.000 logements, 100.000 logements, reconstruction du marché Niger etc. Les projets miroités étaient tels que le gouvernement signait les conventions à tour de bras sans s’assurer de la volonté réelle et la capacité financière des ces boîtes à exécuter leur part de contrat.
Résultat, c’est toujours le statu quo. On est toujours à la case départ. Les autorités guinéennes ont l’impression d’avoir été roulées dans le ciment. La majorité de ces sociétés qui ont promis des logements sociaux et de haut standing peinent toujours à poser les premières briques.
Dans ce lot, figure un consortium de 8 entreprises évoluant en Guinée qui a promis en juillet dernier la construction de 100.000 logements sociaux à Kassogna, dans la préfecture de Coyah, ainsi que la reconstruction et l’extension du marché Niger, l’aménagement de 65 hectares le long de la Corniche Sud et un aménagement de 5 hectares à Sandervalia.
Est également citée dans ce lot, la société marocaine ADDOHA qui est chargée de reconstruire les cités police et douane. Les poses des premières pierres de ces deux cités, rappelons-le, ont eu lieu en 2014 en présence du président Condé et du roi Mohammed VI.
Pour mettre un terme à cet immobilisme, le ministère de la Ville et de l’Aménagement du territoire a adressé courant juillet une ferme mise en garde à toutes les sociétés concernées.
Selon le ministre Louncény Camara qui s’exprimait mercredi sur une radio privée à Conakry, ces entreprises immobilières ont jusqu’à fin octobre pour se mettre au travail ou tout au moins prouver leur capacité à mobiliser les ressources financières nécessaires. Faute de quoi les contrats seront purement et simplement résiliés et les marchés accordées à de nouveaux repreneurs.
Par Ougna Elie Camara