
Ces jeunes se réclament de toutes les obédiences politiques et ethniques. Dans sa déclaration qui s’apparente à une prise de distance avec le RPG Arc-en-ciel, ce groupe au contour indéfini pour l’instant, rappelle que les périodes électorales ont fait objet de beaucoup de promesses non tenues en faveur de la jeunesse et des femmes.
Les membres du groupe soulignent non sans s’indigner que de 1990 à 2010 leurs à Faranah « ont été frappés, emprisonnés, certains contraints de fuirent leurs familles ». Ils ajoutent à cette liste le fait que d’autres ont perdus leur vie alors que certaines familles sont séparées pour toujours à cause de l’effet politique.
Dans ce qui ressemble désormais à une fronde au sein du parti au pouvoir à Faranah, ces « jeunes » indiquent que « toutes ces tracasseries, souffrances, humiliations » ont été supportées par leurs parents dans l’espoir de trouver un avenir meilleur pour eux.
Ils poursuivent leur raisonnement en ces termes : « A la prise du pouvoir en 2010, c’était une fête totale dans notre cité, chaque entité d’ordre générale a initié des cérémonies de sacrifice et de manifestation de jouissance pour saluer l’aboutissement heureux de la lutte déclenché depuis 1990. (…) De 2011 à nos jours, Faranah à la différence des autres préfectures est relayée au dernier plan dans le cadre de développement sous prétexte que c’est une zone de tension par excellence, tandis qu’il y a des villes aujourd’hui qui ont enregistrées des cas de morts, de saccage et de violence, pourtant ces villes continues à bénéficier des avantages ».
Pour toutes raisons, la jeunesse de Faranah qui se dit mal formée, inexpérimentée et incapable invitent ses parents à resserrer le rang derrière elle. Et appelle à ne plus échanger son avenir contre des « T-shirts, des maudites sommes et des fausses promesses ».
Par Mamady Fofana
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