
D’après la Direction communale de l’Action Sociale, de
la Promotion féminine et de L’Enfance, la première agression sexuelle a eu lieu sur une fillette de 2 ans 8 mois, dans la nuit du jeudi 19 mai au quartier Dixinn Port. Elle a été surprise dans son sommeil par un adulte de 31 ans.
L’agresseur présumé, un certain Elhadji Kromah, pêcheur de nationalité Sierra Leonaise, était dans un état d’ébriété, selon la source. Il aurait passé à l’acte lorsque le père de la victime était plongé dans un sommeil profond.
Une plainte a été déposée et l’homme a été mis aux arrêts, puis déféré au Commissariat de Belle Vue pour la suite de l’enquête, nous dit-on.
Quant au second cas de viol, toujours dans la commune de Dixinn, il s’agit d’une fillette de 6 ans qui aurait été kidnappée dans la matinée du lundi 30 mai au marché de Kenien par un jeune de 18 ans. Elle a été retrouvée aux alentours des Cases de Belle-Vue, portant des signes de séquestration et de viol.
Les enquêteurs portent un doigt accusateur sur son kidnappeur, un certain Mamadou Djouma Bah. Appréhendé, ce dernier a été déféré Commissariat de la Belle-Vue pour des fins d’enquête.
Hausse inquiétante du taux de viols
Il faut dire que la Guinée enregistre un nombre important de viols sur mineures depuis un certain temps. Depuis la fin de 2015, le pays a noté une cinquantaine de viols sur des enfants ayant parfois 3 ans. Une situation qui suscite l’indignation chez les partenaires du pays.
Dans une déclaration conjointe publiée le 27 mai dernier, le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (OHCHR) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) ont appelé à une mobilisation générale pour stopper ces « crimes odieux » commis sur des enfants.
« Les cas recrudescents de viols aggravés sur des enfants parfois âgés de 3 ans et dans certains cas accompagnés du meurtre des victimes sont lourds de conséquences. Cette violence sexuelle d’une rare atrocité nous interpelle tous », ont lancé les trois agences des Nations-Unies.
« Les Nations Unies encouragent la création d’un environnement social sain et protecteur et appellent tous les acteurs sociaux à dénoncer les cas de violences sexuelles et à œuvrer pour que les auteurs soient traduits devant les juridictions compétentes », ont-elles souligné.
Par Seriane Théa