
Le présumé malfrat est accusé de délivrer des fausses cartes grises, de fausses cartes d’autorisation de véhicules, d’assurance-chauffeurs et de faux permis de conduire national et international. Il travaillait en réseau avec certains complices qui sont en fuite, assurent nos sources sécuritaires. Son interpellation a été rendue possible grâce à un coup de filet tendu par des éléments de la police au Centre d’Administration Automobiles de Conakry (CADAC).
Selon le Commissaire principal Daba Traoré, Directeur adjoint par intérim de l’Office central en charge de lutte contre le crime organisé, ses éléments étaient sur le coup depuis deux semaines.
Ils ont été mis au parfum de l’existence d’un réseau spécialisé dans l’établissement de faux documents relatifs à la circulation des véhicules d’autorisation de conduire dans les périmètres du CADAC. « Nos investigations menées ont abouti a l’interpellation du nommé Abdoulaye Soumah qui se dit être diplômé d’une université Franco-Arabe. Il était porteur de faux documents confectionnés par un groupe de faussaires », explique l’officier de police.
Les services de police estiment que la délivrassions de ces vrais faux papiers qui coûtent moins cher que ceux authentiques constitue un manque à gagner pour l’Etat car le ministère des Transports a travers le CADAC est un service de recette. « En plus de cela, c’est un problème de sécurité, car ces permis sont délivrés à certaines personnes qui n’ont jamais appris à conduire et qui créent des accidents de circulation très graves », ajoute le Commissaire Traoré.
La falsification des documents entraine d’autres conséquences. D’après toujours la police, les véhicules volés passaient aussi par le CADAC où de nouvelles plaques d’immatriculation et de nouvelles cartes grises (toutes fausses) pouvaient sont délivrées aux voleurs. « C’est faits sont appelés faux en écriture publique et les prévenus sont punis par la loi », indique Daba Traoré, ajoutant que les personnes interpellées dans cette affaires seront déferrées au tribunal de Mafanco. « Les enquêtes se poursuivent et tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire seront mis aux arrêts ».
Pour le présumé falsificateur qui aurait été pris la main dans le sac, un certain Abdoulaye Soumah, il dit travailler dans ce business pour subvenir à ses besoins car n’ayant pas les possibilités financières de poursuivre ses études à l’étranger. « C’est pour cela que j’ai jugé nécessaire de me débrouiller en mettant les plaques immatriculations sur les véhicules », explique-t-il.
Il dit avoir été impliqué dans l’affaire avec pour tâche spécifique de revendre les cartes d’autorisation des véhicules (papiers d’immatriculation) et les cartes d’assurance-chauffeurs.
« Tout ce qui est papier, moi je connais rien dedans. Mais en ce qui concerné les papiers que j’ai cité, c’est un ami Ivoirien dont je ne connais même pas le contact qui vient avec et je revends aux clients. Je ne connais pas d’où il fabrique ces papiers. Moi c’est le produit fini que je vois avec lui », se défend Abdoulaye Soumah.
Selon le suspect, il vend les documents falsifiés à moitié prix. « Si un papier est délivré à 10.000GNF, moi je revends a 5.000GNF juste pour gagner de quoi à manger pour ma famille. Les cartes assurance chauffeur sont rendues à la Caisse nationale de sécurité société à 700.000 GNF mais moi je fais à 100.000GNF ».
Toupou Denise Pivi, chef de bureau régionale des transports terrestres de Conakry se dit surprise par les travaux de ce réseau. « Tous ces documents sont des faux, parce que toutes ces signatures sur ces documents sont scannées et ce n’est pas ma vrai signature. Mon directeur aussi ne signe jamais sur une carte », s’exclame-t-elle.
Pour le Secrétaire général à la Présidence chargé chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé les responsable de cette falsification de documents à grande échelle seront interpellés. « Les complices et co-auteur seront déferrés au tribunal. L’enquête est ouverte », a dit le Colonel Moussa Tiégboro Camara.
Par Sériane Théa