
Comparaissant devant le Tribunal de première instance de Mafanco pour « diffamation et outrage au chef de l’Etat, et attroupement illégal », cinq anciens officiers ont été condamné à six mois de prison ferme.
Quatre de ces cinq anciens militaires qui dirigent le syndicat des militaires retraités ont été aussi condamnés au paiement d’un franc symbolique tandis que le leader du groupe, Jean Dougo Guilavogui, a écopé du paiement d’un millions de francs guinéens de dommages et intérêts.
Selon Amnesty International « ce verdict constitue une violation flagrante du droit à la liberté d’expression et marque un net recul de la situation des droits humains en Guinée ».
Dans une déclaration rendue public aujourd’hui, l’organisation de défense des droits humaines souligne que « Jean Dougo Guilavogui et les membres de son syndicat sont des prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exercé de façon pacifique leur droit à la liberté d’expression ».
Amnesty International a appelé à l’abandon des charges retenues contre ces anciens officiers. « Toutes les charges retenues contre eux devraient être abandonnées et ils devraient être libérés immédiatement et sans condition », a déclaré François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International dans la déclaration.
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Par Mamady Fofana
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Photo d’archives Kaloumpresse