dimanche , 4 juin 2023

Accord syndicat-gouvernement-patronat : Faya annule la partie sur le prix du carburant

Le président du Bloc libéral, Dr Faya Millimouno, estime que le point portant sur le prix du carburant dans l’accord signé vendredi entre le gouvernement, l’intercentrale syndicale CNTG-USTG et le patronat, sous la médiation de l’Assemblée nationale, est « nul et de nul effet ».

 

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 11 octobre nage-t-il à contre-courant ? Apparemment oui.

 

Dans une réflexion postée sur plusieurs sites d’informations guinéens, l’opposant s’insurge contre une partie de l’accord de sortie de crise signé hier par les syndicalistes, les représentants du gouvernement et ceux des employeurs privés.

On rappelle que dans cet accord il est prévu de maintenir le prix du litre de carburant à son niveau actuel, c’est à dire à 8 000 francs guinéens. Et que si le prix du baril venait à augmenter, le prix à la pompe en Guinée continuera à être maintenu à ce même prix jusqu’en Décembre 2016. « Cependant, souligne le document, si le prix du baril se maintient à 57 Dollars, le Gouvernement, le Patronat et le Syndicat conviendront du prix du litre à appliquer à la pompe dans les 90 jours ».

 

Pour le président du parti Bloc libéral, le syndicat a perdu une très bonne occasion de se taire. « De quel droit et en vertu de quelle loi un syndicat représentant moins de 2% de la population peut signer un accord pour fixer le prix d’un produit consommé directement ou indirectement par 100% de la population? « , s’interroge le  Dr Millimouno dans son analyse. « Au nom du Bloc Libéral et au pour la justice sociale que le parti a le devoir sacré d’exiger, je déclare cet élément de l’accord nul et de nul effet », indique-t-il.

 

Celui qui est arrivé quatrième au scrutin présidentiel dernier appelle à continuer « la lutte jusqu’à l’obtention de la diminution du prix du carburant à la pompe, proportionnellement au prix du baril sur le marché international ».

 

Sera-t-il entendu ? En tous les cas le syndicat avait appelé les politiques à ne pas se mêler de leurs revendications qui sont d’ordre syndical.

 

Fanta Bah