lundi , 4 décembre 2023

Les fondateurs des universités privées maintiennent le suspense

Les universités privées arrêteront-elles les cours à la date du lundi 15 février comme initialement annoncée ?  Les fondateurs de ces universités refusent pour l’instant de se prononcer sur cette question et disent attendre l’issue d’une réunion qui se tient aujourd’hui avec le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

 

La Chambre Représentative de l’Enseignement Supérieur Privé (CRESUP) est fâchée contre l’Etat guinéen qu’elle qualifie de mauvais payeur. Elle reproche à l’Etat de n’avoir pas honoré ses engagements en payant les frais de scolarités des étudiants boursiers depuis 2014.

 

Les 39 universités privées guinéennes qui sont réunies dans la CRESUP ont affirmé mercredi que ce retard entraine d’énormes conséquences sur leur fonctionnement.  Au nombre de ces conséquences, elles ont énuméré le non paiement des honoraires des enseignants, les difficultés dans l’acquisition des matériels ainsi que celles liées à l’obtention de crédits bancaires.

Partant de ces réalités, la CRESUP a invité le gouvernement à effectuer « le payement intégral et dans l’immédiat » des arriérés de services rendus depuis deux ans. Elle ajoute à cette exigence le paiement du 1er semestre de l’année 2015-2016. Le gouvernement a récemment payé une première tranche. Ce qui a servi au remboursement de certains prêts bancaires, selon ces fondateurs d’universités.

Selon le Dr Ousmane Kaba, président de la Chambre Représentative de l’Enseignement Supérieur Privé, le retard dans le payement de ces bourses par l’Etat met plus de 5000 emplois en danger.

Alors que le délai de suspension des cours s’approche, les membres de la CRESUP disent attendre la suite d’une réunion qu’ils auront aujourd’hui avec le ministre de l’Enseignement supérieur Abdoulaye Yéro Baldé. C’est à l’issue de cette réunion qu’ils tireront les conclusions.

 

Par Mamady Fofana