
Le Procureur de la république a saisi le doyen des juges d’instruction de Dixinn pour ouvrir une enquête contre X pour homicide volontaire.
En attendant, les réactions contradictoires fusent des deux protagonistes.
Dans un communiqué rendu public peu après les faits, le bureau de l’UFDG a pointé un doigt accusateur en direction de son vice-président exclu.
« La Direction nationale de l’UFDG informe les autorités guinéennes, l’opinion nationale et internationale que Monsieur Bah Amadou Oury ancien Vice-président de l’UFDG exclu du parti, s’est rendu ce vendredi 05 février 2016 aux environs de 16h30 au siège du Parti. Mr Bah était muni d’une arme à feu et accompagné de loubards à l’effet de perturber la réunion du Bureau Exécutif et, selon des rumeurs persistantes avec aussi l’intention d’attenter à la vie de Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG au motif que celui-ci l’aurait exclu du parti qu’il aurait crée. L’ancien vice-président a voulu forcer le passage et s’est heurter à l’opposition des maintiens d’ordre du parti. Au cours de l’altercation, il a fait usage de son arme à feu devant plusieurs témoins et malheureusement, le jeune journaliste Elhadj Mohamed Diallo du site Guinee7 présent sur les lieux a été mortellement atteint par la balle », souligne l’instance de l’UFDG.
La réaction de Bah Oury n’a pas tardé à venir. Dans une déclaration postée sur son site bahoury.com, il accuse lui aussi le camp Cellou Dalein Diallo d’être l’auteur de ce crime.
« Comme prévu et annoncé depuis une semaine, je me suis rendu au siège de l’UFDG pour participer à la réunion hebdomadaire du Bureau Exécutif National, ce vendre après-midi. A ma forte surprise, c’est la garde rapprochée de Cellou Dalein Diallo qui m’empêche d’accéder dans l’enceinte du siège, faisant usage d’une extrême violence. Dans cette brutalité, l’un des gardes m’a assené un coup de barre de fer sur la tête, avec une volonté apparente de m’éliminer entraînant un œdème sur mon crâne. Dans la bousculade déclenchée, un des gardes qui se dénommerait Sow a tiré 3 coups de feu en notre direction. Ses balles ont malheureusement fauché un journaliste qui est mort. Tout ceci s’est passé devant témoin dont un journaliste indépendant m’ayant suivi depuis mon domicile. Dans ces circonstances, Cellou Dalein Diallo assume l’entière responsabilité de la mort du journaliste de l’aggravation de la situation au sein de l’UFDG. »