vendredi , 24 mars 2023

Davos: l‘après Ebola au cœur des discussions

Le vendredi 22 janvier 2016, le congress center du Forum de Davos a accueilli autour du président Alpha Condé, le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, Margareth Chan, directrice de l’Oms, Bill Gates, patron de Microsoft, Paul Stofels de la société Johnson and Johnson et Mme Cousin, la patronne du programme alimentaire mondial.

 

Invité à faire l’état des lieux et les perspectives de la période post Ebola, le président Alpha Condé qui demande une aide budgétaire de la Banque mondiale en faveur de certains Etats marqués par la crise sanitaire, a rappelé la nécessité de développer la recherche concernant le vaccin déjà expérimenté sur 7000 personnes en Guinée, mettre en place les mécanismes de prévention de la santé primaire, en y incluant les communautés à la base pour un meilleur rendement, avec un budget approprié, après de nombreuses promesses faites par les bailleurs de fonds internationaux, afin que sur le long terme, l’Afrique puisse produire son propre vaccin.

Selon Margareth Chan, patronne de l’Oms : « Nous sommes à la fin de la maladie Ebola, mais il faut apprendre à être vigilant, notamment avec l’apparition de nouveaux cas, notamment en Sierra Leone. Il faut être prêt au niveau régional, la communauté internationale doit monter en vitesse pour être à la hauteur du problème ».

Tandis que l’Américain Bill Gates, promet : « il faut renforcer les unités de santé primaire, face à une endémie qui se développe ». Pour mieux sortir de la logique de « virus rentables » dont parle Paul Stofels. Une approche qui lierait la sortie des futures endémies à l’existence d’un marché pour les entreprises pharmaceutiques.

Pour le président Alpha Condé, « il faut donner plus de responsabilités aux pays concernés, en évitant une approche parcellaire des problèmes, pour traiter le mal à a racine, c’est-à-dire par une lutte contre la pauvreté, qui est le terreau propice aux maladies, notamment les faiblesses des politiques d’hygiène publique ».

A Davos, le président Alpha Condé plaide pour une politique globale de développement tournée vers des financements innovants, pour l’agriculture, la santé, les infrastructures e base. Car selon un expert, le cout d’une endémie est estimée à 60 milliards de dollars.

 

SOurce : CCG