
Dans la soirée, le groupe armé salafiste Ansar Dine a revendiqué l’attaque. « Nous revendiquons au nom de tous les moudjahidines l’attaque contre le camp de Kidal » qui est « une réponse à la violation de nos terres par les ennemis de l’islam », a déclaré Hamadou Ag Khallini, un responsable d’Ansar Dine, dans une brève conversation téléphonique avec un journaliste de l’Agence France Presse.
Des zones du Mali hors de contrôle
La Minusma est la mission de maintien de la paix de l’ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, en proportion du nombre de militaires engagés.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaida après la déroute de l’armée. Les djihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Une attaque le 20 novembre contre le grand hôtel Radisson Blu de la capitale, Bamako, a fait vingt morts, outre les deux assaillants. Des hommes armés y avaient retenu environ 150 clients et employés. L’attentat a été revendiqué par deux groupes djihadistes : celui de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, « avec la participation d’AQMI [Al-Qaida au Maghreb islamique] », et le Front de libération du Macina, « avec la collaboration d’Ansar Dine ».