
Tous les mois, des milliers de jeunes tentent de fuir l’Erythrée. Les footballeurs de l’équipe nationale en font partie. Dix d’entre eux ont profité d’un match au Botswana pour ne pas retourner au pays, mercredi 14 octobre. Ils ont été arrêtés et se trouvent en détention au commissariat de Kutwalmo à Francistown, au nord-est de Gaborone, la capitale. Leurs démarches pour obtenir le droit d’asile au Botswana s’avèrent périlleuses.
Fuites répétées
Le stade de Francistown a accueilli, mardi, un match de qualification entre l’Erythrée et le Botswana pour la Coupe du monde 2018. Après l’échec face aux Zèbres (3-1), l’équipe érythréenne rentre au Tati River Lodge, son hôtel. Le lendemain matin, près de la moitié de l’équipe ne se présente pas au bus, à l’heure prévue du départ pour l’aéroport. Introuvables, dix joueurs ne sont plus dans leur chambre. Selon Léonard Vincent, auteur des Erythréens (1) et journaliste à RFI, ils cherchent depuis l’aube la Croix-Rouge et d’autres ONG locales pour parvenir à s’inscrire au Haut-Commissaire aux réfugiés (HCR).