
Après une série de discussions avec l’opposition et la mouvance présidentielle, Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial de Ban Ki-moon en Afrique de l’Ouesta affiché la préoccupation de toute la communauté internationale face à l’escalade de violences à Conakry.
« On a vu depuis hier (jeudi, ndlr) une dégradation de la situation sécuritaire. C’est inquiétant », a dit Chambas pendant un point de presse, au siège des institutions onusiennes.
Le diplomate a invité ceux qui s’agitent et qui attisent le climat de violence à cesser. « C’est important que tout le monde soient attentifs et que ceux qui veulent créer des difficultés cessent. Le peuple guinéen veut aller aux élections faisables », a déclaré le ghanéen.
La tension est montée d’un cran jeudi à Conakry après des accrochages entre partisans de l’UFDG (opposition) et du RPG Arc-en-ciel au pouvoir. Deux personnes ont été tuées, selon l’AFP qui cite des sources sécuritaires. La Croix rouge a confié à Kaloumpresse avoir constaté la mort d’un à Kénien, non de loin de la Casse à Matam, où les accrochages ont commencé lieu.
« Il est l’heure de cesser les actes de violences, d’intimidation qu’on a vus ces deux jours à Conakry », a dit Mohamed Ibn Chambas. »C’est un appel que nous voulons ensemble, nous la communauté internationale, lancer à tous les guinéens mais surtout aux leaders politiques de prendre leur responsabilité et assurer le calme pour qu’on puisse avoir des élections apaisées, crédibles et justes dimanche ».
S’adressant aux autorités administratives et politiques du pays, le représentant de l’ONU dans la sous-région leur a demandé d’assurer la sécurisation de processus électoral. Pour que, selon lui, les guinéens puissent voter librement, sans intimidation, sans violence et sans menace.
Par Elie Ougna