
C’était sur les ondes de la radio Zaly Liberté FM. Mais qui est-ce qui est à l’origine des accrochages entre militants de ces deux principales formations politiques de la Guinée ? La question fait grand débat dans la principale ville de la Guinée forestière, au sud de la Guinée.
Interrogés par MEDIAGUINEE, les deux responsables des deux camps en conflit (Rpg Arc-en-ciel et UFDG) ont tous déploré les incidents mais se repoussent les responsabilités.
Pour Madeleine Théa, coordinatrice de la communication au directoire du RPG Arc-en-ciel (parti au pouvoir) de N’Zérékoré, il s’agit d’un acte de sabotage à l’occasion de l’arrivée de leur leader (Alpha Condé vendredi dernier).
« On a toujours respecté les leaders qui viennent ici avec leur jour. Ce que j’ai constaté hier (samedi, ndlr) je n’ai jamais vu cela par le passé. Le leader du RPG Arc-en-ciel vient, ça fait des problèmes. Je regrette ce qui s’est passé vraiment parce que la belle réception qu’on a voulu réserver à notre leader, d’autre ont voulu gâter la fête. Et voilà les conséquences, on regrette. La politique n’est pas l’affaire de tout le monde, si on ne connait pas la politique, il faut l’apprendre », a t-elle déclaré. Pour elle, personne n’a tort, personne n’a raison : « je ne peux pas vous dire qui a tort ou qui a raison. C’est N’Zérékoré qui a raison, c’est N’Zérékoré qui a tort», a ajouté Mme Théa.
Pour sa part, Roger Bamba, membre du comité national des jeunes de l’UFDG (parti du principal opposant Cellou Dalein Diallo), en mission à N’Zérékoré, accuse les autorités locales de n’avoir pas pris des dispositions en temps. «Personnellement, j’ai compris que quelque chose ne va pas, peut-être les dispositions ne sont pas prises à temps. Selon le constat qu’on nous a fait, on a demandé à nos militants qui on eu des problèmes, ils ont dit que les militants de la mouvance sont venus les empêcher de vaquer à leurs activités quotidiennes, d’ouvrir leurs boutiques et magasins et de vendre leurs produits. C’est dans ces altercations, qu’il y a eu des jets de pierre. Et quant tu écoutes même les militants du RPG qui étaient dans les rues, ils disaient que quand le président de la République vient, tout le monde ferme les boutiques et magasins. Mais ça c’est une sorte de dictature qu’on veut imposer parce que ce n’est pas ça la démocratie », a indiqué M. Bamba.
Pour l’heure, le calme est revenu dans la cité et la circulation a repris normalement ce lundi. Mais beaucoup de commerces sont restés encore fermés.