
Le chef des putschistes, le général Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Compaoré, a dit avoir agi pour empêcher sa dissolution et pour protester contre l’exclusion du processus électoral de proches de l’ancien président. Il a présenté ses excuses après l’échec du coup d’Etat.
Dans le cadre d’un accord conclu avec les forces loyalistes, le RSP a accepté de se retirer des rues de Ouagadougou et de regagner ses quartiers. « Le processus de désarmement du RSP a en fait commencé vendredi matin », dit le général Pingrenoma Zagré, chef d’état-major des armées, dans un communiqué.
Lors du premier conseil des ministres depuis le rétablissement de ses pouvoirs et de ceux du président par intérim Michel Kafando, l’exécutif a par ailleurs décidé la destitution du ministre chargé de la sécurité et la création d’une commission pour identifier les auteurs du putsch, qui débuté le 16 septembre. Ses membres auront 30 jours pour rédiger leur rapport, qui permettra d’entamer des procédures judiciaires. Le gouvernement a en outre supprimé les fonctions de chef de l’état-major particulier du président.
Avant le coup d’Etat, des élections législatives et présidentielle étaient prévues le 11 octobre. Elles sont censées marquer le retour à l’ordre constitutionnel, un an après le renversement du président Blaise Compaoré, qui a quitté le pays sous la pression de manifestants hostiles au projet de réforme qui lui aurait permis de se représenter après 27 ans d’exercice du pouvoir.
Avec Reuters