vendredi , 24 mars 2023

Dadis lâche Cellou après son passage à Koulé

Moussa Dadis Camara jette l’éponge. Après avoir tenté à deux tentatives de regagner le pays, sans succès,il a appelé mercredi ses militants à voter le candidat de leur choix à l’élection présidentielle d’octobre prochain.


Coup dur pour Cellou Dalein Diallo. Celui s’est affiché ces dernières semaines comme son potentiel allié de poids a décidé de se retirer du débat politique. Du moins pou l’instant. Depuis Ouagadougou, le leader de l’ancien CNDD a indiqué qu’il se retirait du processus électoral contre son plein gré.


« Si je n’ai pu retourner au pays après deux tentatives, c’est certainement parce que le moment de Dieu n’est pas encore arrivé », affirme-t-il dans une déclaration adressée aux militants des Forces patriotiques pour la démocratie et le développement, le parti dont il assure la présidence.

 

Dadis conseille à ses supporters de se remettre à la volonté divine et au cours de l’histoire. « Je me retire de tout le processus du scrutin présidentiel du 11 octobre 2015 contre ma volonté. Cela à cause de l’handicap incompréhensif à ma rentrée au pays », dit-il.

 

L’ancien capitaine invite par ailleurs ses militants à prendre part et de façon massive à la prochaine élection. « Je supporterai la personne à laquelle vous aurez accordé la majorité de vos suffrages qui sera le président de tous les Guinéens », lance-t-il. Appelant ceux qui observent une grève de la faim pour exiger son retour à arrêter leur protestation. « Si je n’ai pu retourner au pays après deux tentatives, c’est certainement parce que le moment de Dieu n’est pas encore arrivé ».

 

Deux jours après le passage de Dalein à Koulé

 

Moussa Dadis Camara affiche cette neutralité dans le débat politique deux jours seulement après le passage de Cellou Dalein Diallo à Koulé, son village natal.

 

Dans ce village situé à 50 kilomètres de N’Zérékoré, le chef de file de l’opposition a indiqué que Dadis est victime de l’arbitraire. « Un citoyen guinéen, qui n’est pas condamné, il n’y a pas une loi qui le condamne à l’exil. Cette loi n’existe pas ni dans le droit national, ni dans le droit communautaire. Seul, Alpha Condé champion de l’arbitraire en Afrique de l’Ouest, a décidé que Dadis reste dehors », a lancé l’ancien Premier ministre devant les villageois acquis à la cause de l’ancien officier.

 

Faisant allusion à leur alliance alors en gestation, le président de l’UFDG a souligné que l’unité d’action entre lui et Moussa Dadis Camara va provoquer  inévitablement l’alternance le 11 octobre. « Et  votre fils rentrera quand il voudra, dans les conditions qu’il voudra, en Guinée, son pays », a-t-il promis.

 

Devant les habitants de Koulé, lundi 21 septembre, Cellou Dalein Diallo a dit avoir eu des entretiens téléphoniques avec leur fils (Dadis, ndlr) le dimanche. « Je voudrais saluer mon frère Dadis qui est à Ouagadougou, qui m’a appelé hier et qui m’a renouvelé sa confiance et son soutien au téléphone. Il m’a appelé trois fois hier dans la journée. Il voulait savoir si effectivement je venais à Koulé », a-t-il révélé.

 

Alors question. Entre dimanche et mercredi que s’est-il passé à Ouaga 2000 ? Mystère.

 

Par Mamady Fofana