Qui disait que la presse est libre en Guinée, y compris dans ses excès ? S’il faut se réjouir de la réalité de cet espace de liberté conquis de haute lutte, l’on ne peut que déplorer en revanche l’abus qui en est fait par certains.
Cela aurait été moins inquiétant s’il ne s’agissait que d’incident de parcours inhérent à tout processus de professionnalisation, dans une corporation où existent de réels problèmes de formation. Mais avec ce que des confrères qualifient d’infiltration ( »invasion » eut mieux convenu) du métier par des gens devenus journalistes par défaut, l’on assiste à un vrai banditisme médiatique.
Tout y passe. Accusations gratuites mais chèrement rémunérées contre l’un des protagonistes dans de sordides guerre de leadership ou des règlements de comptes, chantage, voire extorsions de fonds avec la menace de noircir l’image de la cible si elle n’aboule pas de l’argent, etc.
Le dernier exemple en date ? La sortie d’un confrère dont il vaut mieux taire le nom pour ne pas le sortir de l’anonymat dans lequel le confine son indigence morale et intellectuelle. Sur un site qui aurait mérité de s’appeler plutôt « Dérives en live », il prend comme prétexte un article censé dénoncer le narcotrafic en Guinée (en fait un papier décousu et léger) pour tenter de noircir à coup de propos fielleux l’image de l’homme d’affaires et grand mécène du sport, Antonio Souaré.
Pour cacher son jeu, il l’associe à deux autres personnes (dont l’une a été citée dans la répression contre ce mal menée à l’époque de la transition militaire) qui dans les faits n’ont jamais eu un quelconque lien avec le président du Horoya Athletic Club. Ni professionnel ni affectif.
Sans préjuger de ce que va faire la victime, comme par exemple attraire son calomniateur conformément à la loi, Antonio Souaré a tout le loisir de méditer, en faisant le dos rond, sur une amère constatation. « Il y a une chose que l’on ne pardonne pas chez nous : le succès » !
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