
« Il faut rassurer la population, toutes les mesures nécessaires seront prises. » Le porte-parole du gouvernement ivoirien veut apaiser les esprits. Des renforts militaires ont été envoyés dans le nord du pays, assure le prote-parole du gouvernement Bruno Koné, sans vouloir en dire plus.
Depuis les deux attaques perpétrées au sud du Mali, tout près de la frontière ivoirienne, la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire a, elle aussi, déployé des bataillons dans la zone.
La crainte s’installe
Pourtant, la crainte semble peu à peu s’installer. « Les députés du Nord sont inquiets », déclare ainsi Pierre Gaho Oulatta. « Maintenant il faut être vigilant. Il faut rassurer les populations, faire en sorte qu’elles soient en synergie avec l’action gouvernementale, faire en sorte que nos jeunes qui sont des proies faciles au recrutement soient pris en compte, faire en sorte que l’immigration à nos frontières soit contrôlée et que les services de renseignement se mettent au travail », poursuit le président de la Commission sécurité et défense de l’Assemblée. « On m’appelle de toute la Côte d’Ivoire depuis les dernières attaques », conclut-il.
En effet, dans le nord du pays, la méfiance est de mise. « Ces menaces, ici ca fait peur », raconte Lanciné, joint par RFI. Le jeune homme vit à Odienné, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière malienne. « Ceux qui vont aux champs prennent des précautions, et nous, dit-il, on évite les lieux publics. »
RFI