
« Le cadre de dialogue s’est réuni aujourd’hui encore. Dès le début, le président du cadre de dialogue a mis à notre disposition la lettre que le président de la CENI lui a adressée en réponse à la requête du cadre de dialogue d’annulation du chronogramme portant sur les élections communales. Effectivement, la CENI a confirmé son acceptation de cette requête et a donc pris la décision d’annuler purement et simplement ce chronogramme que nous avons appelés le chronogramme de la discorde, et qui est à la base de la grave crise que traverse notre pays ces derniers mois. Ceci étant réglé, nous avons accepté d’engager les débats sur le fond à partir d’un ordre du jour consensuel déjà adopté. Nous avons tout de suite commencé à examiner le premier point de l’ordre du jour, qui concerne les délégations spéciales. Nous avons discuté de cette question. Nous de l’opposition, avons mis en évidence l’illégalité et l’illégitimité de ces délégations spéciales qui, dès leur constitution étaient illégales puisqu’elles ont été créées après dissolution de conseillers communaux sans respecter les normes légales en la matière. Comme vous le savez, pour dissoudre une délégation communale, il faut qu’au moins 30 % de ses membres ait été poursuivie et condamnée par un tribunal. Ce qui n’a été le cas d’aucun des conseillers communaux dissouts. Deuxièmement, la durée de vie d’une délégation spéciale, c’est au maximum six mois. Or, il y a des délégations spéciales qui sont sur place depuis quatre ans. Donc, nous avons mis en évidence cette irrégularité. Des propositions ont été faites. On nous a demandés à nous tous de réfléchir sur ces propositions pour qu’on revienne demain rediscuter de cette question ».