
Le crime abominable a eu lieu la semaine dernière. Comme le rapporte un correspondant de Radio Guinée, tout a commencé quand Théophile Sagno prend le plat de riz réservé à son grand-frère Niankoye Sagno. Ce dernier ne digère pas l’acte et demande des explications. En guise de sentence à ce qu’il appelle « vol », il tire à bout portant sur Théophile, malgré l’appel à la clémence de celui-ci. Il dégaine son arme en présence d’un gendarme appelé à la rescousse par la victime. Ce dernier dit avoir reçu quelques goutes de sang après la balle fatale.
Le meurtre commis, Niankoye fuit à Bamakama, un petit village à une trentaine de kilomètres de Yomou-centre. Les recherches sont lancées aussitôt. Il est retrouvé et ramené à Yomou centre. Là, une foule en colère décide d’abréger aussi sa vie comme il en a fait pour son frère. Il est d’abord lynché puis son corps calciné.
Peu avant d’être liquidé, il a, à son tour, appelé au pardon pour le geste ignoble qu’il a commis. Il a justifié son crime par le fait que Théophile était un habitué des faits (vol) et que celui-ci était soutenu dans son attitude par leur mère. « Je vous demande de me pardonner. Je l’ai tué parce que je ne pouvais plus supporter ce comportement de mon frère et cette injustice de notre mère », a-t-il dit, selon ses propos relayés par la radio d’Etat. Des propos qui ne suffiront à lui épargner la vindicte populaire.
Par Mamady Fofana
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