
La politique de restructuration engagée par l’Assemblée nationale va faire des mécontents. Elle cible à la fois les agents devant faire valoir leur droit à la retraite, mais aussi et surtout ces fictifs et autres doublons qui continuaient à émarger et à empocher gracieusement des salaires sur le dos du contribuable guinéen. Une liste de ces fictifs est déjà disponible, selon le président de l’Assemblée nationale Claude Kory Kondiano.
Mais l’autre mauvaise nouvelle pour les employés du parlement est qu’ils seront très prochainement soumis à une batterie de tests. Cette évaluation permettre de « ne retenir que les agents qui auront réussi le test auquel ils seront soumis pour être recrutés et occuper des emplois permanents au sein des services de la nouvelle Assemblée Nationale », prévient M. Kondiano.
La mesure n’enchante naturellement pas quelques travailleurs hantés par l’idée d’aller à la retraite sans l’avoir préalablement préparée. « Je suis surpris par les comportements de certains d’entre vous qui ne mesurent même pas les conséquences perverses qui peuvent en résulter pour vous », dénonce le président en s’adressant à ses collaborateurs.
« Dans l’état actuel de la situation dans laquelle vous vous trouvez, très peu d’entre vous peuvent apporter des preuves juridiques attestant que vous êtes liés à l’Assemblée Nationale par des contrats à durée indéterminée faisant de vous des employés permanents du Parlement », ajoute-il.
Quoiqu’il en soit, Claude Kory Kondiano se veut intraitable sur la question. Il n’entend pas non plus se laisser intimider. « Les agents qui vont figurer sur la première liste qui sera affichée sous peu de temps seront soumis à une évaluation et tous ceux d’entre vous qui vont échouer à ce test ne pourront pas être des agents permanents avec des contrats à durée indéterminée ; ils pourraient, tout au plus, être retenus, s’ils le méritent, comme agents contractuels pour des emplois techniques bien déterminés ».
Il invite les concernés à maintenir un climat de paix et à sortir de la logique des rapports conflictuels avec la direction de la nouvelle Assemblée Nationale.
Par Elie Ougna
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