
On est dans un véritable imbroglio à Faranah. Rien ne va présentement. Des manifestations sur fond de manipulations sont régulièrement enregistrées. Certaines informations font état d’une opposition entre supporters du gouverneur de la région administrative Filan Traoré et ceux du préfet madame Marie Keneth Guilavogui.
Selon les informations reçues par Kaloumpresse.com, pour connaître les raisons de tous ces tapages, il faut se tourner vers la taxe superficiaire versée chaque année par la compagnie minière Bellzone. Opérant dans la localité sur un projet d’exploitation de fer, la société verse annuellement environ 1,4 milliard de francs guinéens comme taxe. C’est donc la gestion de ce fonds qui pose problème.
Les détracteurs de madame Keneth Guilavogui lui reprocheraient de puiser dans cette manière financière. Accusations qu’elle balaie d’un revers de main. Et parle d’affabulations tendant à nuire à sa réputation.
Jointe par notre rédaction mardi matin, Marie Keneth Guilavogui a promis de faire des révélations dans les heures qui suivent sur l’identité des instigateurs des mouvements de protestation organisés contre sa personne. Elle dit avoir des preuves vidéos qui démontrent que le gouverneur Filan Traoré était en tête de la manifestation organisée le samedi 4 avril. Elle dit avoir renoncé à rentrer à Faranah le weekend dernier à la demande de la « haute autorité » qui voulait éviter des affrontements.
Bien qu’accusé par le préfet, le gouverneur Traoré préfère afficher une unité solide avec celle-ci. Il indique qu’un calme olympien règne à Faranah. Il parle à son tour d’un « règlement de compte » mais orchestré cette fois par le Conseil communal et certains militants du RPG de Faranah.
A en croire le gouverneur, sa mission est d’œuvrer pour la bonne gouvernance dans sa juridiction. « Tout est 5/5. Le calme est revenu et la balle est à terre. Pour moi, madame le préfet est victime d’une pure suspicion. Il n’y a aucune preuve qui montre qu’elle a détourné. La taxe dont il s’agir est payée depuis 2012 donc avant l’arrivée du préfet et de moi-même », confie-t-il à Kaloumpresse.com.
Par Elie Ougna
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