
Dans la vidéo, on voit certaines filles témoigner sur les cas de viols dont elles se disent avoir été victimes. Elles accusent les militaires envoyés par les autorités pour restaurer le calme dans le village d’être responsables de viols collectifs. Ces filles disent avoir été violées à un même endroit qu’elles appellent « la case ronde ». Ce viol collectif aurait duré entre 3 et 4 jours.
Dans la même vidéo, l’ONG publie les images des maisons pillées et des villageois qui se plaignent de la famine. Ces citoyens affirment n’avoir rien mangé depuis leur retour dans le village.
Commentant ces témoignages, le porte-parole de l’ONG « Avocats Sans Frontières », le Dr Faya Millimono a simplement estimé que ces images viennent confirmer les barbaries dont tout le village de Womey a été victime de la part des militaires dépêchés sur les lieux.
« Les autorités guinéennes ont dit qu’ils ont envoyé l’armée pour restaurer le calme et non pour faire du mal aux villageois. Cette vidéo vous a donné soit la confirmation ou un démenti. Tout ça, c’est de l’impunité. A cause de l’impunité on vit une barbarie », a indiqué le président du parti Bloc Libéral.
Et l’opposant d’ajouter : « cette occupation militaire a entrainé la mort de 15 personnes dans la brousse. C’est un crime très grave. Il faut que justice soit faite. Quelqu’un doit répondre pour ces cas de viols et pillages ».
D’après le Dr Millimouno les victimes demandent que justice soit rendue.
On rappelle qu’en septembre, alors qu’une équipe sensibilisait les habitants de Womey sur les mesures préventives contre Ebola, elle a été prise à partie. Bilan, 8 membre de l’équipe avaient été tués.
Quelques jours plus tard, l’armée avait été dépêchée par les autorités régionales pour maintenir le calme et ouvrir les enquêtes qui ont abouti à la découverte des corps des victimes dans une fosse sceptique.
Par Sériane Théa
+224 622 85 68 59