
Ce comité composé des professionnels des médias privés, notamment, a rencontré le collège du CNC sous la houlette de Martine Condé.
Au cours de cet entretien, la présidente du CNC a laissé entendre au comité que l’affaire Mouctar Bah dépasse son ‘’entendement’’. Paradoxe !
‘’On a dit que ce n’est pas possible parce que les lois sur la liberté de la presse sont gérées par le CNC et le cas de Mouctar Bah devait être tranché par cette institution », a rappelé Moussa Iboune Conté, porte-parole.
»Mme Martine est rentrée dans un certain nombre de détails. Toutefois elle reproche à Mouctar de n’être pas parti la voir pour expliquer le problème auquel il est confronté. Mais il s’est contenté d’aller dénoncer dans certains médias privés pour malmener le président de la république en rappelant certaines intimités entretenues Alpha Condé. C’est ce qui a fait pourrir la situation’’, explique M. Conté.
En recevant le comité, la Présidente du CNC a déclaré que le problème de ‘’Mouctar Bah est un problème administratif. Et c’est RFI qui peut régler ça’’. Martine Condé de suggérer : ‘’On n’a pas interdit à Mouctar Bah sa liberté d’expression, et RFI peut lui trouver un autre poste parce que la Guinée n’est pas le seul pays… Mais on ne peut pas forcer l’Etat à accepter qu’il continue à être correspondant’’, avait indiqué la présidente du CNC.
Le hic ? Aucun reproche légal n’a été avancé par le conseil contre le correspondant de RFI en Guinée. Etant l’institution chargée de réguler les médias en Guinée, le CNC ne fuit-elle pas à sa responsabilité ?
En tout, à l’issue des différentes rencontres, le comité de soutien conclu que le cas ‘’Mouctar Bah’’ est un problème d’humeur. ‘’L’affaire Mouctar Bah n’est pas un problème juridique, c’est un problème d’humeur. Parce que les autorités actuelles n’aiment pas la manière impartiale, correcte et rigoriste dont Mouctar Bah traite l’information. C’est ce qui gêne le pouvoir public’’, a soutenu Robert Sara dit Roby, un autre porte-parole du comité.
Par Aliou Diallo