
Va-t-on assister à un coup de théâtre dans le groupe A de la Coupe d’Afrique des nations 2015, ce 25 janvier à Bata et à Ebibeyin ? L’équipe hôte du tournoi, la Guinée équatoriale, et celle du Burkina Faso, vice-championne d’Afrique, sont en mauvaises postures avant cette dernière journée. A la surprise générale, c’est le Congo-Brazzaville, qui n’avait pourtant plus disputé la CAN depuis 2000, qui est en tête de la poule, avant la dernière journée.
Personne n’est éliminé, mais les Congolais sont dans une situation avantageuse avant de défier les Burkinabè à Ebibeyin. « Le plus important et le plus dur, ça va être contre cette équipe du Burkina », prévient le milieu de terrain congolais Delvin Ndinga. « Il faudra jouer de manière encore plus libérée face au Burkina, pour savourer encore plus notre parcours », ajoute-t-il.
En tenant tête aux Equato-Guinéens (1-1) et en battant les Gabonais (1-0), les « Diables rouges » ont déjà remporté leur pari et gagné le respect général. Reste qu’ils ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. D’autant qu’un nul suffirait à les envoyer en quarts de finale de la CAN 2015.
Pour les Burkinabè, en revanche, c’est une question d’honneur et d’orgueil, après leur flamboyant parcours à la CAN 2013. La seule équipe du tournoi à ne pas avoir marqué sait qu’elle doit se méfier du Congo. « Ils ont une très bonne équipe, surtout avec leur entraîneur Claude Le Roy, qui est un grand tacticien, souligne le milieu de terrain Mohamed Koffi au micro de Christophe Jousset. Ils ont une jeune équipe qui va très vite et qui joue beaucoup l’attaque. C’est une équipe très technique et à craindre ».
Les « Etalons » eux aussi devront attaquer. Ils ont impérativement besoin de 3 points pour aller au second tour. Ils devront également compter sur une contre-performance du Gabon, actuel 2e de la poule, face à la Guinée équatoriale.
Un derby passionnant à Bata
A Bata, au même moment, Equato-Guinéens et Gabonais disputeront en effet un derby aussi palpitant qu’émouvant. Les deux voisins, qui avaient coorganisé la CAN 2012, ne se feront pas de cadeaux cette fois.
Un nul peut éventuellement suffire à qualifier le Gabon, contrairement au « Nzalang Nacional », qui doit gagner. Les « Panthères » préférèrent cependant ne pas trop spéculer. « Ça va être un gros match et c’est dans ce genre de rencontre qu’il faut faire la différence, souligne l’attaquant du Gabon, Pierre-Emerick Aubameyang. Ça va être très très compliqué, parce qu’ils jouent à domicile et ils vont avoir tout le public derrière eux. Il va falloir jouer notre jeu, ne pas se mettre la pression, mettre du rythme comme on sait le faire ».
La dernière fois que le pays hôte d’une CAN ne s’est pas qualifié pour le second tour, c’était en 1994 avec la Tunisie.
RFI