
S’agit-il d’une attaque préméditée, d’un pétard qui a pété au mauvais moment ou d’un malheureux incident isolé ? L’enquête ouverte par les forces de sécurité nous édifiera.
Mais en attendant, la rapidité avec laquelle le président du parlement a réagi et surtout la direction vers laquelle il a pointé son doigt accusateur laissent comprendre avec aisance que Kondiano doute de ses collaborateurs et collègues du parlement.
S’il avoue qu’aucun des véhicules de son cortège n’a été touché, donc aucun dégât enregistré, Kondiano a souligné dès les premières heures qui ont suivi l’attaque présumée que son niveau de responsabilité au sommet de l’Etat peut susciter des mécontentements.
En outre, il relève dans ses interventions, que son institution est endettée. Des dettes qu’il est en train de rembourser aux fournisseurs et autres prestataires de services. Toute chose qui, selon lui, peut susciter des mécontentements au niveau de l’administration et de ses collègues parlementaires.
Dans un autre entretien avec notre confrère Africaguinee, le président de l’Assemblée nationale a aussi rappelé à « tous ceux qui peuvent être concernés par cet incident’’ que la gestion saine qu’il essaie d’imposer à l’Assemblée nationale est « un passage obligé » pour que l’institution soit prise au sérieux par l’opinion nationale et internationale.
Cette sortie à la limite hasardeuse suscite une interrogation : Qui du pouvoir ou de l’opposition peut en vouloir à Kondiano à cause d’une gestion saine et transparente de notre Assemblée nationale ?
A moins que l’on soit dans un jeu où la meilleure façon de défendre est de se faire passer pour la victime, Kondiano, qui est accusé de gestion opaque par l’opposition parlementaire doit aller doucement et laisser les enquêteurs tirer leur conclusion. Il y va de son intérêt.
Par Mamady Fofana