
Sidya Touré, en compagnie de certains députés, a exprimé sa compassion aux français et condamné un coup fatal porté à la liberté d’expression et de la presse, selon sa cellule de communication qui révèle que l’ancien Premier ministre a apposé sa signature dans le livre de condoléances inauguré par le président Alpha Condé.
« Nous avons parlé de la France, nous devons parler aussi essentiellement de ce qui se passe à notre porte au Nigeria avec Boko Haram et au Mali. Imaginez, s’il n’y a avait pas eu l’intervention Française au Mali ? Où nous en serions aujourd’hui ? Compte tenu de la situation de proximité entre la Guinée et le Mali, nous étions extrêmement inquiets. C’est un problème qui nous concerne tous. Il y a eu beaucoup de mobilisations à Paris, mais imaginez le nombre de mort causé par le terroriste chez nous en Afrique », a déclaré le Président de l’UFR, selon son service de com.
Pour Jean-Marie Doré, président du parti Union pour le Progrès de la Guinée, il est hors de question qu’il soit Charlie. « Je ne suis pas Charlie et je ne serai jamais Charlie », a-t-il déclaré.
S’exprimant sur une radio locale qui émet à Conakry, Doré a condamné à la fois l’agression des djihadistes et l’attitude des journalistes de « Charlie Hebdo ».
« Je suis catholique mais la religion est une affaire personnelle. Personne n’a le droit de porter un jugement de valeur à ma religion sauf peut-être mon confesseur. Je n’ai pas le droit de caricaturer le fondateur d’une religion », a-t-il affirmé. Tout en fustigeant le comportement de suivisme de certains chefs d’Etats et de gouvernement qui ont pris part à la marche de Paris la semaine dernière, aux côté d François Hollande, pour condamné cette attaque qui a fait 12 morts.
Par Mamady Fofana