
Interrogé par Fatoumata Camara, la présidente du tribunal, le prévenu a reconnu sans ambages, les faits reprochés à lui. En précisant qu’il n’était pas de mauvaise foi, il s’est engagé aussitôt à le restituer. Mais pour cela, il a demandé à ce qu’il soit accompagné à Kipé chez une femme à qui, il avait donné le téléphone contre la somme de 300 000 francs guinéens.
Mais avant, le commandant Abdoulaye Touré qui dit avoir fait tout pour Idiatou, comme son avocat, a voulu savoir pour quelle raison, ce dernier n’a pensé qu’à lui voler son téléphone portable en abandonnant son véhicule allumé dans la rue. Surtout, qu’il lui avait promis une assistance après l’intervention chirurgicale que son enfant devrait subir.
Le prévenu, regrettant son comportement, a répondu qu’il avait à rembourser une dette. C’est pour cela qu’il a pris le téléphone en vue de le revendre. Sous prétexte que ce serait une demande de trop, s’il posait cet autre problème à « son grand ». Avant de nier le fait qu’il avait conditionné la restitution de l’appareil par le payement d’une somme d’argent.
En dépit de cet engagement, le représentant du ministère public, convaincu qu’il y a eu vol de la part d’Ibrahima Idiatou Barry, a demandé au tribunal de le retenir dans les liens de la prévention de cette infraction. Pour la répression, en application des articles 414 et 425 du code pénal, il a requis contre lui, un an de prison ferme et le payement d’une amende de 200 000 francs guinéens.
Pour sa propre défense, le prévenu a, une fois de plus, demandé pardon à sa victime avant d’implorer la clémence du tribunal.
C’est sur ces mots que le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision à rendre le 11 décembre.
Source : Affiches Guinéennes