
Les autorités sanitaires de la Sierra Leone ont découvert des dizaines de corps dans une zone diamantifère isolée, renforçant les craintes que l’ampleur de l’épidémie d’Ebola ait été sous-estimée.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré avoir été alertée par une situation plutôt « macabre » dans la région de Kono, à l’est du pays.
Une équipe d’intervention avait en effet été envoyée pour enquêter sur une forte augmentation des cas d’Ebola.
Selon l’agence onusienne, « 87 corps ont été enterrés, dont une infirmière, un chauffeur d’ambulance et un concierge » en l’espace de 11 jours.
Au cours des cinq derniers jours, l’équipe d’intervention a également trouvé les corps de 25 personnes entassés dans une section fermée de l’hôpital local.
Des responsables de la santé craignent que la plupart des cas d’Ebola dans la région de Kono n’aient pas été signalés jusqu’à présent.
« Nous ne voyons que les oreilles de l’hippopotame », a déclaré le Dr Amara Jambai, directeur de la prévention et du contrôle des maladies en Sierra Leone.
Eviter la transmission de la maladie
Les cadavres de victimes d’Ebola sont extrêmement contagieux, assurer des enterrements répondant aux normes de sécurité est donc un facteur essentiel pour prévenir la transmission de la maladie.
Le virus a tué au moins 6 346 personnes en Afrique de l’Ouest, avec plus de 17 800 infectées.
La Sierra Leone, où l’épidémie continue de s’étendre, a le plus grand nombre de cas en Afrique de l’Ouest, avec 7 897 cas depuis le début de l’épidémie en décembre 2013.
D’autre part, des centaines d’agents de santé sont morts en soignant les victimes d’Ebola dans les trois pays de la région les plus touchés, la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée.
BBC