
L’acte regrettable s’est déroulé le lundi 1er décembre dernier. Ce jour, la Croix Rouge procède à un enterrement sécurisé au cimetière d’Enco5. Comme il est de coutume, le corps est désinfecté et toutes les procédures sont suivies à la lettre.
C’est après l’enterrement de la victime que des riverains assiègent le cimetière. Ils intiment aux agents de la Croix rouge de déterrer le cadavre et de l’envoyer ailleurs. S’engagent alors des altercations. L’ambulance est calcinée et quelques éléments des forces de sécurité sont blessés dans les échauffourées.
Le calme revient toutefois au cimetière. Des jeunes du quartier tentent dans un premier temps de prendre les choses en main en déterrant le corps. Ils se heurtent aux forces de l’ordre. Ils se tournent ensuite vers les chef du quartier et l’Imam du coin. Ils menacent ces derniers de brûler leurs maisons si le corps n’est pas délogé.
Des négociations s’engagent. Les ministres de la Sécurité et de la Santé s’impliquent. Jusqu’aux environs de 2h du matin, les habitants affichent fermeté. Pour eux, il faut emmener le corps dans un autre cimetière, loin d’eux.
Les ministres se plient à cette volonté populaire pour préserver la vie des autorités locales. Le corps est exhumé et transporté au cimetière Cameroun où il est enterré pour la seconde fois.
Au lendemain d’un tel acte, le ministre de la Santé, Rémy Lamah, regrette « un acte blasphématoire ». « On a été obligé d’exhumer le corps pour éviter les remous sociaux », explique le Colonel Rémy Lamah qui reconnait par la même occasion des réticences à certains endroits en Guinée quand on parle d’Ebola.
Mamady Fofana
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