mercredi , 22 mars 2023

Les menaces du président Condé irritent l’UFC et le Bloc libéral

La mise en garde du président Alpha Condé contre tout opposant qui se hasarderait à le diffamer a trouvé un écho auprès de l’Union des forces du Chance d’Aboubacar Sylla.

 

Selon Bangaly Kéita, Chargé de Communication de l’UFC, qui s’exprimait ce lundi 1er décembre, les propos du président Alpha Condé viennent confirmer la menace qui plane sur la liberté d’expression en Guinée.

 

Alors qu’il animait une conférence de presse à Conakry, Bangaly Kéita a indiqué que ces propos sonnent comme une provocation. D’autant que le contexte national actuel est caractérisé par une crise politique. Laquelle crise est due, selon lui, à la violation intempestive de la Constitution, notamment des droits et des libertés par le chef de l’exécutif.

 

Le responsable de la Communication de l’Union des forces du changement a prévenu à son tour qu’aucune violation de la liberté d’expression ne sera acceptée.

 

« L’opposition républicaine ne peut accepter la continuation dans notre pays de  cette violation grave », a-t-il soutenu. Appelant à « barrer la route à cette violation de la liberté d’expression ».

 

Pour sa part, Aliou Bah, chargé de Communication du parti  Bloc Libérale(BL) estime que l’accession d’Alpha Condé à la magistrature suprême guinéenne avait suscité au sein de l’élite guinéenne et notamment la classe politique un réel espoir au regard de ses prises de position quant il était opposant. « Mais paradoxalement, dit-il, nous assistons sous son magistère à une violation croissante de la constitution et des libertés fondamentales tous azimuts. Et particulièrement un musèlement de la presse et de la liberté d’expression ».

Fin de la pagaille des « comédiens » et « petits comptables »

Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 26 novembre dernier à Conakry, Alpha Condé a dit avoir informé le Procureur. Et que quiconque l’insulte sera poursuivi en Justice. « Quiconque me diffame ou m’insulte, le Procureur va le poursuivre et je n’interviendrai pas. Personne ne doit compter sur moi pour la grâce. S’il est condamné pour trois mois il purgera les trois mois », a-t-il dit. « La pagaille, c’est fini », a ajouté le président de la République tout en qualifiant ses opposants de « comédiens », de « rigolos » et de « petits comptables ».

 

« J’attends qu’Ebola finisse, et on va faire la politique. Cette comédie, est finie.  Ce sont des petits rigolos qui s’agitent ».


Sériane Théa

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