lundi , 2 octobre 2023

Transport en commun : les guinéens ont « traumatisé » les experts de la RATP

On se souvient qu’en 2012 la Guinée avait crée une nouvelle société de transport dénommée  la SOTRAGUI. Cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), doté de la personnalité juridique morale, de l’autonomie financière et de gestion, devait requérir l’assistance de personne physique et/ou morale disposant d’une expertise avérée de transports publics de personne.

Dans le cadre de l’application de ce statut, un accord de cogestion avait été signé entre la Guinée et la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) de France.

Alpha Condé lui-même avait justifié cet accord par le fait que la RATP disposait d’expertises incontestables en la matière. Officiellement, la société française devait apporter une assistance technique à la Société de Transports de Guinée afin qu’elle ait longue vie. Il était prévu d’accroître le nombre de bus de 100 à 400.

Mais par la suite les français sont repartis sur la pointe des pieds sans que les objectifs du contrat ne soient atteints.

Sur la raison de ce départ prématuré, une partie de la réponse nous vient du président Alpha Condé.

D’après lui, les partenaires français ont claqué la porte parce que ses compatriotes guinéens n’étaient pas disposés à une gestion saine. Entre rendez-vous de travail manqués et actes désobligeants, les français ne pouvaient plus supporter. Le chef de l’Etat reconnait que tout a été mis en œuvre pour saboter la réforme et décourager les experts de la RATP.

« Ils ont été traumatisés », indique-t-il, en faisant allusion aux envoyés de la compagnie française. Alpha Condé dit avoir engagé de nouvelles démarches pour faire revenir la RATP à de meilleurs sentiments.

Cet aveu du président suscite tout de même une grande question. Qu’a-t-il fait pour sanctionner ces saboteurs ? Qu’a-t-il posé comme acte fort pour dissuader de tels comportements à l’avenir ? Surtout que des voix contestent présentement à l’Electricité de Guinée (EDG) l’arrivée d’experts étrangers pour engager de bonnes réformes.

Elie Ougna
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