
Alors que le pays a commémoré les 5 ans du massacre du 28 septembre 2009 ayant fait plus de 150 morts, M. Gielen estime qu’il est important aujourd’hui de continuer ‘’nos travaux en partenariat avec le département des droits de l’homme en travaillant sur deux pistes notamment: aider les victimes à trouver la justice et aider la justice à se renforcer pour qu’elle puisse pleinement jouer son rôle de rendre justice’’.
Pour cela, le diplomate a affiché son optimisme quant à la tenue. ‘’Il y a un certain optimisme qui nous laisse croire qu’on peut avoir un procès juste et équitable en Guinée dans un délai raisonnable. C’est vraiment ce qu’il faut pour rendre justice aux victimes, aller contre l’impunité mais aussi jeter les bases d’un véritable changement dans le domaine des droits de l’homme dans le pays’’, précise-t-il.
Pour y arriver, Gerardus Gielen veut que les instructions ouvertes soient menées avec diligence pour qu’un procès juste et équitable soit préparé le mieux possible. ‘’Il est important que les magistrats puissent faire leur travail comme il se doit de façon indépendante et préparer les dossiers dont on a besoin avec la meilleure qualité possible pour rendre justice ultérieurement’’.
Pourtant, il n’a pas manqué de reconnaitre une certaine lenteur dans le traitement du dossier sur le massacre du 28 septembre. Mais, estime Gerardus Gielen, il y a aujourd’hui de la part des autorités une volonté d’aller de l’avant.
Aujourd’hui, l’Union européenne est sur le point de démarrer la mise en œuvre d’un programme d’appui à la réforme des secteurs de sécurité et de justice. Toutefois, a-t-il précisé, ‘’ce sont des montants très importants pour les années à venir’’. Ces montants qui se chiffrent à 35 millions d’euros seront destinés aux départements de la justice et de la sécurité, révèle le chef de la Délégation de l’UE en Guinée.
Le chef de la Délégation de l’Union européenne a réaffirmé l’engagement de son institution après de la société civile guinéenne dans la lutte contre l’impunité dont le pays a besoin. Cet engagement selon le diplomate européenne se traduit par la concrétisation d’une nouvelle subvention de 2 millions d’euros sur trois ans à cette société civile guinéenne, à travers la Fédération internationale des droits de l’homme pour la poursuite du soutien judiciaire des parties civiles contre les principales violations des droits de l’homme qui vise la Guinée depuis ces dernières années.
Aliou BM Diallo
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