samedi , 10 juin 2023

L’indépendance de l’Écosse serait mauvaise pour le… whisky

L’indépendance de l’Écosse serait négative à court terme pour le secteur hautement emblématique du Scotch whisky, selon une étude de la banque néerlandaise Rabobank publiée à deux jours d’un référendum décisif sur la question.

« Les bénéfices à court-terme d’un vote positif sont réduits tandis que les risques sont significatifs », écrit l’analyste Elena Saputo dans une note.

Le produit d’exportation le plus célèbre d’Écosse (et le deuxième en valeur après le pétrole) pourrait en effet souffrir d’une limitation de l’accès aux marchés internationaux, en particulier vers l’Union européenne, qui compte pour 37% des exportations de Scotch. La question de l’adhésion du nouveau pays à l’UE en cas de « oui » au référendum de jeudi reste en effet épineuse.

Craintes sur la production d’orge
L’indépendance pourrait aussi peser sur le prix des matières premières utilisées pour confectionner le breuvage, note Rabobank. Sans la politique agricole commune (PAC) européenne, « il n’est pas certain que les fermiers écossais puissent produire assez d’orge », la céréale utilisée pour le malt.

Parmi les autres points négatifs, la banque liste encore le risque associé aux changes, alors que la question de la monnaie d’une Écosse indépendante reste incertaine, ainsi qu’une hausse des taux d’intérêts et des d’impôts.

Le secteur du whisky a déjà exprimé ses craintes ces derniers mois face à un possible saut dans l’inconnu.

Les exportations de whisky écossais ont représenté 4,3 milliards de livres (5,4 milliards d’euros) en 2013 et le secteur soutient 35.000 emplois, selon la Scotch Whisky Association.