
Le leader du parti de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a affirmé que depuis la déclaration d’Ebola en Guinée, les partis politiques n’ont pas voulu « politiser » l’épidémie. « C’est une question de sécurité nationale, chacun doit s’y investir », a assuré Cellou Dalein Diallo.
« Mais la crise me rend encore plus sceptique sur l’organisation d’une élection présidentielle crédible l’an prochain. Je ne sens pas une volonté d’Alpha Condé de tenir des élections transparentes », a-t-il indiqué pendant la conférénce de presse.
L’ancien Premier ministre a évoqué aussi une situation économique difficile que traverse son pays. « Aujourd’hui, 55% de la population est sous le seuil de pauvreté et cela s’accentue. Les gens n’arrivent pas à assurer deux repas par jour à leur famille. Il y a moins d’électricité, moins d’eau courante, moins de sécurité », a-t-il énuméré.
Parlant de son parti politique, le principal de l’opposition, il a soutenu que celui-ci est plus fort qu’il y a quatre ans. « Mon parti est plus fort qu’en 2010. Il enregistre beaucoup d’adhésions du fait des difficultés de la vie, des promesses non tenues, de la précarité, de l’exode rural », a dit Diallo.
« La Basse Guinée, par exemple, que le pouvoir considérait comme un fief, est aujourd’hui favorable à l’opposition. Et les élections législatives de l’an dernier ont montré qu’Alpha Condé ne pouvait pas emporter Conakry. Donc il n’est pas pressé d’organiser un scrutin », a fait remarquer le leader de l’UFDG.
Aliou BM Diallo
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