lundi , 27 mars 2023

Presse : les employés du groupe L’Indépendant/Le Démocrate déballent tout

Le collectif des journalistes du groupe de presse L’Indépendant/ Le Démocrate appartenant à l’opposant Aboubacar Sylla est monté au créneau jeudi pour faire certaines mises au point depuis le déclenchement de leur grève pour non payement de salaires.

Au cours d’une conférence de presse, les grévistes ont d’abord tenu à rappeler que leur mouvement est social et apolitique. Contrairement aux accusations proférées par le fondateur du journal, Aboubacar Sylla (président de l’UFC et porte-parole de l’opposition républicaine) selon lesquelles ils sont manipulés par des adversaires et de façons ethnocentriste.

Selon leur porte-parole, Samory Kéita, le mouvement de revendication n’a rien  à voir avec la politique. Il s’agit juste d’une réclamation salaires.

La vingtaine de journalistes de ce groupe de presse a entamé une grève il y a 6 mois pour cause de retard de salaires. « Aujourd’hui, ils réclament le payement de ces arriérés de salaires que doivent Aboubacar Sylla et son groupe de média », a rappelé Samory Kéita.

 

 »Un salaire de 300.000 francs pendant 15 ans « 


Les employés du groupe ont fustigé les conditions de vie et de travail déplorables dans lesquelles ils ont évolué depuis des années.  A l’image de Hadja Marie Anne  Diawara, secrétaire. « Depuis 1995 je suis a L’Indépendant. Je suis la plus ancienne. Je suis déçue par M. Sylla. Je suis mieux placée que quiconque  pour témoigner sur les conditions dans lesquelles nous avons travaillé », a expliqué madame Diawara.

 

La secrétaire a révélé par ailleurs avoir travaillé pendant 17 ans avec trois autres secrétaires sur une seule machine. « Pendant 17 ans mon salaire n’a jamais changé et pendant 15 ans mon salaire étais  de 300.000GNF. C’est seulement de 2013 à 2014 que j’ai eu une augmentation de 100.000 francs guinéens. Donc  mon salaire est passé à 400.000GNF », a-t-elle expliqué.

 

« On a travaillé pour lui dans des conditions de dur labeur  sans jamais avoir été récompensé. Il y a aussi eu des subventions a L’Indépendant. Les secrétaires n’ont rien eu comme bonus. Mais nous avons toujours continué à travaille », a relaté la femme.

 

Les travailleurs souhaitent que leur employeur qui siège à l’Assemblée comme député de l’UFDG prenne ses responsabilités. « C’est à M. Sylla maintenant  de voir et de nous comprendre  et de nous faire appel. Nous ne voulons pas politiser la chose », a poursuivi Hadja Marie Anne Diawara.

 

Sériane Théa

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