
Les travailleurs d’EDG désapprouvent la nouvelle politique envisagée par l’Etat guinéen. Ils n’ont pas de peur de signifier cela. Ce mardi, ils se sont d’abord déclarés surpris d’avoir appris, le 14 mai, que le choix définitif de ce contrat de gestion a été effectué.
Selon Madiou Diallo, secrétaire administratif du collège syndical, cette décision n’a été connue par le personnel que par voie de presse.
D’après le représentant syndical, ce choix n’arrange pas la Guinée et ses citoyens. Et il est soutenu dans l’ombre par des gens qui ne s’y connaissent pas, qui tiennent coûte que coûte à tromper les citoyens guinéens.
« La décision du contrat de gestion qu’on veut imposer a été prise par un petit groupe de personnes sans débats et sans transparence », regrette Diallo qui ajoute: « Ce petit groupe fait croire à tout le monde y compris le président de la République que le financement de la Banque mondiale de 50 millions de dollars est conditionné par l’acceptation obligatoire du contrat de gestion ».
Pour le porte-parole du syndicat, le Contrat de gestion n’est pas la solution. D’autant que « l’État va s’endetter auprès des partenaires qui vont envoyer des expatriés dont qui seront payés en raison de 50 000 dollars chacun ».
Il estime que le secteur facteur clé qui puisse favoriser le redressement de l’Électricité de Guinée (EDG) est l’engagement ferme et pressant de l’Etat en matière d’investissement, d’étude tarifaire et de lutte contre la fraude.
« Nous ne sommes pas d’accord et nous n’allons pas adhérer à ce schéma. Nous avons clairement et fermement exprimé notre opposition au contrat de gestion à monsieur le Ministre de l’Énergie et à son Excellence monsieur le Président de la République », insiste le syndicaliste pour qui l’EDG, dans son état actuel, a des employés qui savent ce qu’il faut faire.
« Nous avons l’essentiel du savoir pour faire cela. Ce que nous voulons c’est l’appui des partenaires dans la mise en œuvre de la solution que nous aurions choisie d’une façon responsable et transparente », conclut Madiou Diallo.
Sériane Théa
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