
« J’ai exprimé l’obligation pour notre pays, la Guinée, de faire le procès du 28 septembre, mais un véritable procès, et de façon générale de protéger les femmes contre toutes les formes de violences », a confié le ministre Diaby à l’issue d’un entretien avec Mme Zainab Hawa Bangura, sous secrétaire générale et Représentante spéciale chargée de la question des violences sexuelles aux Nations.
Le ministre des Droits de l’homme a rappelé les efforts de la Guinée en vue de réduire, voire éradiquer les violences faites aux femmes, et les mécanismes de protections des femmes. Il a rassuré Mme Bangura quant à la nécessité absolue de la Guinée de rendre justice aux victimes des événements douloureux du 28 septembre qui ont fait plus de 150 morts et plusieurs dizaines de femmes violées, selon un rapport de la communauté internationale.
Le ministre guinéen a aussi rencontré Mme Judy Cheng-Hopkings, Sous secrétaire générale à l’Appui à la consolidation et la Paix. A cette dernière, il a mis en exergue les efforts liés à la réforme des forces de défense et de sécurité, la question de l’emploi des jeunes et des femmes ainsi qu’à l’importante question de la réconciliation nationale.
Encouragées par cet engagement pris au haut niveau, les dirigeantes des Nations-Unies ont tour à tour exprimé leur disponibilité à accompagner la Guinée pour la mise en place des mécanismes efficaces de protections des victimes de violations. Mme Mme Bangura et Mme Cheng-Hopkings ont promis une attention particulière en matière de prévention contres les violences faites aux femmes.
Il faut rappeler que le séjour américain du ministre Kalifa Gassama Diaby a commencé le 9 juin par une rencontre avec le Secrétaire général des Nations-Unies et plusieurs experts intéressés par les questions des droits humains. Il a eu des échanges avec l’ambassadrice Sylvie Lucas, Représentante permanente du Luxembourg auprès des Nations Unies, et Présidente de la Formation Guinée de la Commission de la consolidation de la paix de l’ONU. Ainsi que des responsables de la Francophonie et du Mouvement « Agir Tous pour la Dignité ATD-Quart Monde ».
A tous ses interlocuteurs, M. Diaby a fait cas des avancées enregistrées en Guinée ces dernières années en matière de respect des droits humains.
« Il a mis l’accent sur la nécessité de continuer à appuyer la Guinée, dans son processus de consolidation de la paix, à travers une véritable promotion et protection des Droits de l’homme, l’Etat de droit et par conséquent la consolidation et le renforcement des institutions publiques », rapportent des sources proches du ministre. Il a aussi insisté sur le fait que sans le Droit comme norme applicable à tous, sans le respect des droits et libertés de chaque citoyen Guinéen, les institutions publiques sont fragiles et inefficaces, la paix est éphémère et le développement est difficile à obtenir.
Joint par notre rédaction, il a lui-même confirmé ces informations en ces termes. « Je crois en la Paix comme condition indispensable de tout développement véritable et durable et pour la paix. Je crois profondément qu’il nous faut la justice, la justice dans la société, la justice dans les institutions publiques ».
Bénéficiant d’une grande crédibilité et d’un soutien de la part de ses interlocuteurs qui savent que la Guinée vient de loin en matière de protection et de promotion des droits de l’homme,le ministre des droits de l’homme et des libertés publiques entend avoir d’autres discussions avec plusieurs acteurs dans ce domaine.
Il est prévu dans les prochains jours des réunions avec notamment Andras Vamos-Goldman, Directeur exécutif de Justice Rapid Response, la Formation Guinée du Fonds de consolidation de la Paix et le sous secrétaire général des Nations-Unies aux Droits de l’homme Ivan Simonovic.
D’autres rencontres sont aussi prévues avec des dirigeants de nombreuses ONG tels que les Présidents d’Amnesty international, Human RightsWatch et Democracy, Rights ans Justice. Il va enfin avoir des séances de travail avec la Cour pénale internationale , le Secrétaire Général des Nations Unies chargé des questions Politiques, Jeffrey Feltman, l’Administratrice générale du PNUD, nous dit-on.
Nous y reviendrons.
Elie Ougna
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