dimanche , 28 mai 2023

L’opposant Baadiko tire sur le Général Sékouba Konaté

Mal lui en a pris de parler du massacre du 28 septembre 2009. Le général Sékouba Konaté qui a cru bon de menacer la semaine dernière en affirmant avoir transmis à la CPI  une liste de personnes impliquées dans la répression du 28 Septembre 2009 a finalement trouvé son compte.

 

Pour Mamadou Bah Baadiko, président du parti Union des forces démocratiques (UFD), le Général Konaté, personnage influent de la transition, ministre de la défense à l’époque des faits, ne saurait se soustraire de ce massacre de plus de 150 guinéens au principal stade de Conakry.

 

« Il a planifié les évènements du 28 septembre »


S’exprimant sur Lynx Fm, une radio privée qui émet à Conakry et environs, l’opposant a estimé que « le général Sékouba Konaté est le responsable de tous les crimes économiques et humains de l’histoire récente de la Guinée ».

 

Dans un langage clair et précis comme il en l’habitude, l’homme politique qui est également expert comptable quelque part au Cameroun a invité l’ancien chef de la transition guinéenne à tout avouer.

 »Il ne faut pas que le général Konaté parle d’une partie de la vérité mais toute la vérité », a-t-il dit. Et de marteler : « Il a planifié les évènements du 28 septembre, il s’est éclipsé pour aller à l’intérieur du pays alors qu’il était le ministre de la Défense d’alors. Il a aussi préparé le cas de Dadis, il a voyagé et Toumba a logé une balle dans la tête de Dadis Camara ».

 

D’après le président de l’UFD, le Général Konaté « savait bien que quelque chose se préparait avant d’aller à N’Zérékore. C’était lui le ministre de la défense nationale à l’époque des faits », a-t-il raisonné.

 

Il a aussi rappelé que c’est pendant la transition militaire sous Konaté que la Guinée a enregistré plusieurs violences intercommunautaires à Siguiri.

 

Rappelant enfin que les autorités de la transition ont détourné d’importants fonds pendant qu’ils étaient aux affaires, il a conclu en souhaitant que le général Sékouba Konaté rende compte de sa gestion.

 

Mamady Fofana