Quelques temps après l’annonce de la présence du virus ébola en Guinée, le Sénégal et l’Arabie Saoudite ont été les deux pays à prendre les mesures draconiennes contre la Guinée. Le premier lui a fermé ses frontières terrestres, le deuxième a interdit le visa aux futurs pèlerins guinéens.
Alors comme par sanction divine, Quelques temps après, l’Arabie Saoudite a elle aussi déclaré la présence du coronavirus MERS qui a déjà fait des morts (environ 66 personnes sur 167 cas).
Le royaume saoudien est le premier foyer du coronavirus MERS, maladie apparue en septembre 2012. Dans son dernier bulletin d’information, l’Organisation mondiale de la Santé fait état de 206 cas de contamination confirmés en laboratoire à travers le monde, dont 86 décès. Selon une étude publiée fin février aux Etats-Unis, le coronavirus MERS, qui est responsable de problèmes respiratoires aigus, pourrait être transmis par des dromadaires.
Le coronavirus MERS appartient à la famille du virus responsable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.
Pour le moment, l’OMS n’a pas conseillé des mesures allant jusqu’à l’interdiction de voyage pour les saoudiens. Mais l’Arabie Saoudite en prenant sa décision contre la Guinée a-t-elle pris en compte les recommandations de l’OMS ? S’interrogent de nombreux observateurs. En effet, le Sénégal et l’Arabie Saoudite deux pays partageant de vieilles traditions avec la Guinée (notamment dans la Umma islamique) n’ont pas tenu compte des organismes internationaux spécialisés pour prendre leurs décisions.
Note de kaloumpresse.com, tirée du site du gouvernement canadien de la Santé publique: http://www.phac-aspc.gc.ca/eri-ire/coronavirus/fact-feuillet-fra.php
À l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin préventif ni de traitement particulier pour les personnes infectées. Les personnes qui sont devenues malades après avoir été infectées par le virus ont reçu des traitements pour leurs symptômes. Le principal traitement est un soutien médical ou des soins intensifs, ainsi qu’un traitement des complications.
Les Canadiens peuvent se protéger contre ces types de virus en prenant des précautions générales : éviter les contacts étroits avec toute personne présentant des signes de maladie (p. ex. toux et éternuements); tousser et éternuer dans leur bras plutôt que dans leurs mains; se laver les mains souvent et soigneusement; rester à la maison s’ils sont malades.
Foire aux questions (FAQ) – Coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV)
Qu’est-ce qu’un coronavirus?
Les coronavirus sont communs et causent généralement le rhume chez les adultes et les enfants, mais peuvent aussi entraîner des maladies plus graves associées à des symptômes pseudogrippaux. Le virus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) était un type de coronavirus.
Qu’est-ce que le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient?
Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) est un nouveau coronavirus qui n’a jamais été observé chez l’humain auparavant et qui n’a touché que des personnes qui ont habité ou voyagé dans certains pays du Moyen-Orient et des gens qui ont eu des contacts étroits avec ces personnes. Le coronavirus en question est rare, mais peut rendre gravement malade et même entraîner la mort. Pour connaître le nombre total de cas et de décès, veuillez consulter le site Web Alerte et action au niveau mondial de l’Organisation mondiale de la Santé.
Les enquêtes sur ce virus se poursuivent, et notre compréhension du virus évoluera à mesure que nous en saurons davantage.
Quelle est la différence entre le MERS-CoV et le SRAS?
Le MERS-CoV appartient à la même famille de virus que le virus du SRAS. Les deux virus peuvent rendre gravement malade. Cependant, l’une des principales différences entre les deux est que le MERS-CoV ne semble pas se transmettre aussi facilement d’une personne à une autre que le virus du SRAS.
Quel est le risque d’infection à MERS-CoV?
Le risque pour la population canadienne est faible, car le MERS-CoV ne se semble pas se transmettre facilement d’une personne à une autre. Bien que des experts fassent enquête pour découvrir sa source et la façon dont il se transmet, nous ne comprenons pas encore tout à fait comment le MERS-CoV infecte les gens. Dans les cas où le virus semble s’être transmis d’une personne à une autre, il s’agissait de contacts étroits : membres de la famille, collègues de travail, autres patients et travailleurs de la santé.
Qui est le plus à risque?
Parce que le virus ne se transmet pas facilement d’une personne à une autre, le risque d’infection à MERS-CoV est faible. La plupart des personnes infectées jusqu’à maintenant sont des hommes âgés dont beaucoup avaient déjà d’autres problèmes de santé graves. Les raisons qui expliquent cette tendance ne sont pas évidentes, et nous ne savons pas si elle changera au fil du temps.
Quelles sont les recommandations de l’Agence par rapport aux voyages dans les pays où ce virus a été trouvé?
Il n’y a aucune restriction concernant les voyages, car le risque pour les voyageurs demeure faible. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet des voyages, veuillez consulter les conseils de santé aux voyageurs de l’Agence.
Quels sont les symptômes?
Les coronavirus entraînent un éventail de maladies allant du rhume à des cas de pneumonie grave pouvant entraîner la mort. Les symptômes d’une infection à MERS-CoV sont similaires à ceux d’une pneumonie grave : soudaine maladie respiratoire grave accompagnée de fièvre, de toux, d’un essoufflement et de difficultés à respirer.
Si vous devenez malade après un voyage, surtout si vous avez voyagé au Moyen-Orient (qui inclut l’Arabie saoudite, le Qatar, la Jordanie, les Émirats arabes unis et l’Oman), et que vos symptômes incluent un essoufflement, consultez un professionnel de la santé et informez-le de vos antécédents de voyage.
Quel est le traitement?
À l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin préventif ni de traitement particulier pour les personnes infectées. Les personnes qui sont devenues malades après avoir été infectées par le virus ont reçu des traitements pour leurs symptômes. Le principal traitement est un soutien médical ou des soins intensifs, ainsi qu’un traitement des complications.
Les Canadiens peuvent se protéger contre ces types de virus en prenant des précautions générales : éviter les contacts étroits avec toute personne présentant des signes de maladie (p. ex. toux et éternuements); tousser et éternuer dans leur bras plutôt que dans leurs mains; se laver les mains souvent et soigneusement; rester à la maison s’ils sont malades.
Comment le virus se propage-t-il?
Nous ne comprenons pas encore tout à fait comment des gens sont infectés par ce virus au sein de la collectivité, c’est-à-dire à l’extérieur de quelques grappes hospitalières et familiales, mais le virus ne semble pas se transmettre facilement d’une personne à une autre.
D’où provient-il?
Le virus est peut-être apparu chez des animaux, comme la chauve-souris ou le chameau, mais des enquêtes sont en cours. À l’heure actuelle, nous ne disposons pas de renseignements suffisants pour établir le rôle des chameaux et d’autres animaux dans la transmission possible du virus, y compris chez les humains.
Que fait l’Agence de la santé publique du Canada?
L’Agence de la santé publique du Canada travaille avec ses partenaires nationaux et internationaux, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour surveiller et partager l’information.
L’Agence évalue continuellement le risque qu’une maladie transmissible soit importée au Canada par des voyageurs infectés. Pour ce faire, l’Agence travaille avec ses partenaires, dont l’Agence des services frontaliers du Canada, pour appuyer le dépistage et la détection, et pour renforcer au besoin les mesures sanitaires à la frontière.
En réponse à la sensibilisation accrue au MERS-CoV, l’Agence contribue aussi, en plus de son plan d’action habituel, au partage de l’information sur le virus entre les intervenants municipaux, régionaux, provinciaux, territoriaux et nationaux en santé publique. L’Agence a participé à des groupes de travail techniques de l’OMS et à un comité consultatif de l’OMS qui abordaient divers aspects du MERS-CoV, notamment pour partager notre expertise et notre expérience relative au SRAS.
Quel genre de recherche le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’Agence réalise-t-il par rapport au MERS-CoV?
Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) possède des tests diagnostiques qui permettent de détecter rapidement le MERS-CoV et les anticorps contre ce virus. La capacité de détecter les anticorps chez les personnes est importante, car il s’agit d’un signe d’une exposition au virus.
De plus, le LNM :
- fournit une expertise technique aux laboratoires provinciaux de santé publique et collabore étroitement avec eux pour veiller à ce qu’ils aient aussi les outils et les tests requis pour détecter le MERS-CoV;
- collabore étroitement et régulièrement avec ses homologues aux États-Unis et en Europe et partage d’importants renseignements scientifiques sur ce nouveau virus;
- effectue des recherches poussées sur un échantillon vivant de MERS-CoV, y compris :
- la détermination de l’efficacité des médicaments antiviraux contre le virus.
Tous les travaux de recherche menés avec le MERS-CoV vivant sont réalisés dans des conditions strictement contrôlées au sein de laboratoires de bioconfinement élevé.
Comment l’infection à MERS-CoV est-elle diagnostiquée?
Dans l’éventualité où une personne ayant des antécédents de voyage au Moyen-Orient ou des antécédents de contact avec une personne ayant contracté une infection à MERS-CoV et souffrant d’une maladie respiratoire grave se présentait pour obtenir des soins médicaux, le professionnel de la santé considérera la possibilité d’un diagnostic d’infection à MERS-CoV et demandera la réalisation des tests en laboratoire qui s’imposent. Les tests réalisés en laboratoire confirmeront ou élimineront le diagnostic d’infection à MERS-CoV. Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’Agence et certains laboratoires provinciaux sont en mesure de détecter ce nouveau virus. Les provinces doivent envoyer tous les cas suspects au LNM aux fins de confirmation. Aucun cas d’infection à MERS-CoV n’a été détecté au Canada à l’heure actuelle.
Existe-t-il de l’information à l’intention des professionnels de la santé?
Pour aider les professionnels de la santé qui travaillent en première ligne ou qui sont autrement touchés par la question, l’Agence a affiché de l’information à l’appui, notamment ce qui suit.
- Résumé de l’évaluation du risque pour la santé publique. Ce résumé explique pourquoi le risque pour les Canadiens est faible et présente brièvement les principaux événements en commençant par les premiers cas de maladie confirmés par l’OMS.
- Lignes directrices sur la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de soins actifs. Le document présente aux organismes de soins de santé et aux travailleurs de la santé des lignes directrices de prévention des infections et de lutte contre les infections pour les cas présumés ou confirmés d’infection au nouveau coronavirus au Canada.
- Avis de biosécurité : Coronavirus humain Centre médical Erasmus (HCoV‑EMC/2012). L’Agence fournit cet avis de biosécurité pour aider les laboratoires à mettre en œuvre des procédures de biosécurité adéquates pour la manipulation d’échantillons contenant le MERS-CoV.
Pourquoi l’Agence de la santé publique du Canada a-t-elle renommé le coronavirus?
L’attribution d’un nom officiel à un nouveau virus respecte un processus international bien établi auquel participent des experts scientifiques. L’Agence de la santé publique prend en compte ce processus et appelle maintenant le nouveau coronavirus le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV).