
A l’occasion, le Rédacteur en chef du journal, Mamadou Samba Sow, a déclaré que l’édition du premier numéro du tabloïd est le fruit du travail d’un groupe de jeunes lycéens, qui fut le début de la concrétisation d’un projet qui paraissait plutôt utopique.
»La création de cette tribune d’expression exclusivement réservée aux élèves, n’a pas fait que des heureux. A côté de ceux qui ont apprécié le travail abattu par le groupe de jeunes que nous étions, il y en a qui ont usé de leur autorité pour saper notre élan. Des responsables du Ministère de l’Enseignement pré-universitaire d’alors ont adressé des sévères mises en garde aux rédacteurs de « La Plume plus », allant jusqu’à suspendre sa parution », se souvient Mamadou Samba Sow.
M. Sow a loué les efforts et le soutien de certains membres du Conseil national de la communication, des confrères journalistes de la place et de la détermination des pionniers de ce mensuel, ayant permis à leur canard de reprendre son petit-bonhomme de chemin.
Au nom de ses collègues, le rédacteur du mensuel scolaire et universitaire s’est dit fier du fait qu’aujourd’hui, « La Plume plus » couvre la plupart des établissements scolaires et universitaires de Conakry, Coyah, Fria, Kindia, Télimélé, Mamou, Pita, Labé, Kankan et N’Nzérékoré. Chaque mois, soutien-il, »ils sont des milliers à nous lire dans leurs écoles respectives, sur le net à travers nos deux blogs www.laplumeplus.canalblog.com, laplumeplus.blogspot.com et sur le réseau social Facebook ».
En 10 ans d’existence, le journal scolaire et universitaire compte 87 numéros, soit en moyenne huit par an. Le journal est confronté à de nombreuses difficultés qui l’empêchent de faire 100% par an. Le faible niveau de la subvention accordée annuellement à la presse par l’Etat, la hausse des prix des intrants d’imprimerie, l’insuffisance de moyens matériels et financiers, entre autres. Le tout, couronné par le manque de publicité. « Il n’est pas exagéré de dire que La Plume Plus survit miraculeusement, tellement sont énormes les difficultés », affirme Mamadou Samba Sow.
Le 10è anniversaire de « La Plume plus » a été marqué par une conférence sous le thème : »L’importance et les dangers des réseaux sociaux ».
Alimou Sow, Chargé de communication à la Délégation de l’Union européenne a expliqué que Internet, moyen de communication qui révolutionne le monde, »est une arme à double tranchant ». Selon lui, si on s’en sert à bon escient dit-il, on en tire des bénéfices innombrables. Les réseaux sociaux servent aux entreprises, »à faire du marketing social, publicité, vente ; aux institutions, à la visibilité, à l’interaction, vendre leur image de marque, et des échanges ; aux medias : vitrine, lectorat, téléspectateurs ».
Il a fait savoir que l’internet est intéressant, cependant, c’est un moyen dont plusieurs personnes se servent pour arnaquer d’autres. Ses dangers sont entre autres, les abus d’utilisation, risques d’addiction : certains sont devenus accros aux RS au point de devenir cyberdépendants, un facteur nuisible à la citoyenneté de la personne. L’internet est devenu un facteur de décloisonnement de la vie privée. »Frontières floues entre vie publique/vie privée, vie personnelle, vie professionnelle ».
Un autre facteur de harcèlement et de prédation sexuelle : menaces, provocation, drame…
Dans la foulée, le conférencier a déploré le vide juridique en Guinée pour lutter contre la cybercriminalité. Alimou Sow estime qu’il est temps que les pouvoirs publics soient sensibilisés et que les autorités soient suffisamment informées pour dit-il, »mettre des mécanismes de lutte contre la cybercriminalité comme la Côte d’ivoire qui a mis en place une plate-forme de lutte contre la cybercriminalité », conclut-il.
Aliou BM Diallo
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