Les nommés Ibrahima Sory Keita, Sékou Camara et Mohamed Camara comparaissaient lundi devant le Tribunal de Première Instance de Kaloum (Conakry) pour vol et détention illégale d’arme de guerre. Les accusés n’ont pas tardé à reconnaître les faits qui leur sont reprochés.
Selon le procureur qui a rappelé les faits à l’entame de l’audience, les faits remontent à la nuit du 3 août 2013 lorsque les accusés se sont allés au Port Autonome de Conakry pour une « opération » dont ils en avaient l’habitude.
Dans leur déclaration à la barre, ils ont reconnu avoir « pris » un demi-sac de riz au port. Ils cherchaient à « sécuriser’’ le riz pour ensuite le revendre le lendemain. C’est dans cette « opération de sécurisation » de leur butin qu’un béret rouge de la Présidence de passage au moment des faits s’est interposé et a réussi à mettre la main sur eux.
Le vol était commis par Ibrahima Sory Keita et Sékou Camara, tandis que Mohamed Camara, lui, surveillait l’entrée du port. Afin de mieux protéger ses complices en opération à l’intérieur du port, il dit s’être procuré d’un pistolet volé dans une voiture garée à quelques encablures de l’accès du PAC.
Malgré des tirs de sommation pour protéger Ibrahima Sory Keita et Sékou Camara, le béret rouge finira par mettre le grappin sur les trois accusés.
Pour le procureur de la République, vu que le vol se déroulait entre 0h à 6h du matin et compte tenu de la gravité des faits, selon ses propos, a requis 4 ans de prison ferme et 500.000 GNF d’amande pour Ibrahima Sory Kéita et Sékou Camara. Il a aussi requis 6 ans de prison ferme et 500.000 d’amande pour Mohamed Camara, arguant qu’un fusil n’est pas un instrument de jeux, mais un matériel de guerre. Le procureur a aussi avancé la thèse selon laquelle les trois accusés ne sont pas à leur première comparution devant un tribunal, pour exiger ces peines.
Le juge a renvoyé l’audience au 31 mars prochain.
Sériane Théa
+224 622 85 68 59
contact@kaloumpresse.com