
En une semaine dans la capitale guinéennes, trois civils ont été tués par des gendarmes. Face à cette situation, Me Labila Michel Sonomou, membre de l’ONG « Mêmes Droits pour Tous – MDT » dit avoir l’impression aujourd’hui que la gendarmerie est devenue une vraie machine à tue’.
« Mercredi dernier, c’est un citoyen qui est tombé sous les coups de poignard d’un élève gendarme. Jeudi, un autre jeune homme qui tombe sous les balles de la gendarmerie. Et à Fria, c’est une personne poursuivi pour consommation de chanvre indien qui tombe sous les bastonnades orchestrées par la gendarmerie’’, explique l’avocat.
« Je sollicite que la gendarmerie soit supprimée des services de sécurité et qu’elle soit remplacée par un autre corps d’élite. Parce que je ne comprends pas. Hier c’est les militaires qu’on accusait des bavures, mais aujourd’hui c’est la gendarmerie qui a pris le relai. Et souvent, quand nous menons les enquêtes, ceux qui agissent ainsi sont des gens qui n’ont pas le niveau », dit-il.
Au sein des mouvements de défense des droits humains, l’on se demande également sur les vraies motivations de la gendarmerie guinéenne. A l’image de Nouha TRAORE, président de l’ONG AFRIDHO, on se pose la question de savoir si « la gendarmerie a été érigée en Haut commandement pour tuer ou pour garantir l’effectivité de l’Etat de droits ? ».
« Il y a matière à ce qu’on nous dise si les crimes les plus crapuleux en Guinée puissent être commis en toute impunité, parce que l’impunité est le maître mot de nos autorités. Aussi longtemps que les autorités tant judiciaires qu’exécutifs du pays ne veillent pas faire la lutte contre l’impunité leur cheval de bataille, la Guinée demeurera le dernier pays au monde en termes de développement humain, social et économique », conclutTraoré.
Aliou BM Diallo
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