
Selon cette association qui tenait une conférence de presse à Conakry, la réhabilitation totale de toutes les familles de victimes doit passer aussi par « la prise en charge médicale et sociale des rescapés des camps de la mort du «Système AST» » et « l’indemnisation » des victimes par la restitution de tous leurs biens volés ou saisis.
Dans une plate-forme revendicative lue par son vice-président Alpha Oumar Telly Diallo (fils de Diallo Telly, ndlr), l’association des victimes du Camp Boiro, a préconisé également la mise en place d’un processus Vérité-Justice-Réconciliation (VJR) efficace, avec un calendrier précis des actions, afin de ressortir la vérité sur le premier régime politique de Guinée. D’après Diallo, un processus de réconciliation nationale devra passer par « la parole largement donnée aux victimes et aux bourreaux dans toutes les préfectures du pays, le pardon national demandé par l’Etat guinéen aux familles des martyrs ».
Selon ses membres, l’AVCB est une organisation non-gouvernementale et apolitique qui lutte pour les droits de l’homme et la fin de l’impunité en Guinée. A ce titre, disent-ils, elle s’intéresse aux crimes commis sous la première République.
Mais dans une autre mesure, cette association compte élargir son champ d’action à toutes les violations des droits de l’Homme commis de 1959 à 2014.
« La renaissance des torts et la justice pour toutes les victimes du «Système AST» comprendra notamment l’identification et la de classification de tous les charniers où sont enfouis les corps de ces martyrs guinéens, leur restitution par l’Etat guinéen à leurs familles afin qu’elles puissent leur offrir des sépultures dignes de nos coutumes et traditions, la classification par l’Etat guinéen de partie carcérale du camp Boiro et son affectation officielle à l’AVCB afin qu’elle puise en faire son siège et y construire un mémorial digne de la mémoire de ces martyrs », a conseillé Alpha Oumar Telly Diallo.
Zézé Enéma Guilavogui
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