vendredi , 9 juin 2023

TP : plainte contre Bah Ousmane et son successeur pour « détournement »

Trois Organisations non-gouvernementales guinéennes ont annoncé vendredi avoir porté plainte  contre le ministre des Travaux publics Mohamed Traoré, son prédécesseur Elhadj Ousmane Bah, actuel ministre d’Etat Conseiller à la Présidence de la République ainsi que Benjamin Sandouno fonctionnaire ministère des Travaux publics et des transports pour « surfacturation des travaux d’entretien routier ».

L’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’Etat de Droit (IRDED), le Mouvement africain pour la défense des droits de l’homme et de la Gouvernance (AFRIDHO) et un avocat à la Cour, ont porté plainte contre les deux ministres en fonction pour  »complicité, abstention délictueuse, faux en écriture, détournements des deniers publics, concussion, trafic d’influence, corruption et suppression ».

Me Thierno Souleymane Baldé, président de l’IRDED, indique que la plainte a été déposée au Tribunal de première instance de Dixinn II le mercredi 12 mars dernier.

Selon une copie de la plainte lue par Kaloupresse.com, les faits énoncés concernent notamment l’entretien du rond-point Gbessia-Yimbaya, les axes routiers Pont 8 Novembre- Grande mosquée et  Bakouna-Kasankoro.

La plainte soutient que des appels d’offres ont été lancés pour l’exécution des travaux. Et que Plusieurs entreprises ont soumissionné en tenant compte de leurs expertises financières. Une commission a sélectionné les offres les plus intéressantes et a adjugé les marchés. Selon la plainte qui relate les faits, « au cours et à la fin des travaux, ces entreprises ont déposé leurs factures  conformément aux dispositions des contrats qui les lient au département des Travaux publics (…). Et c’est en ce moment que le directeur du fonds d’entretien routier d’alors et actuel  ministre des Transports et des Travaux publics, Mohamed Traoré, aura intimé ces entreprises à surévaluer les factures et les lui soumettre pour signature », soulignent les avocats des ONG de défense des droits de l’Homme.

Selon l’IRDED, AFRIDHO et l’avocat à la Cour malgré le rappel à l’ordre de la direction nationale des Pistes rurales,   »sur la base de ces factures fallacieuses, des instructions furent données afin d’effectuer le payement ».

D’après les plaignants la manne financière des surfacturations s’élève à plus de 3,5 milliards de francs guinéens.

Aliou BM Diallo
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