
La croissance économique devrait se situer à 4,5% après celle négative de 2,5% enregistrée cette année, a prédit mercredi, le ministre délégué au budget Mohamed Diaré. Il a conditionné cependant cette reprise par le retour de la stabilité politique, l’amélioration de la fourniture en électricité et la relance des investissements dans le secteur minier.
« Les projections budgétaires 2014 sec fondent sur un taux d’inflation de 8,5% contre 10,6% en 2013, un taux de change moyen de 7 000 GNF 1 USD, 9 227,4 GNF pour 1 Euro », a annoncé Diaré (Photo) dans un discours devant le Conseil national de transition.
En 2014, le gouvernement guinéen voit également les recettes et dons s’envoler d’environ 22% à 12 137,53 milliards de francs guinéens.
Si les recettes sont revues à la hausse, le seul bémol est que ce pays, scandale géologie qui fait figure d’un des plus grands exportateurs de bauxite au monde, devra faire grise mine dans le secteur minier. Les recettes minières vont baisser de 5,06% en raison de la diminution de l’impôt sur les sociétés minières à cause des mauvais résultats que celles-ci ont affiché en 2013.
Les dépenses sont projetées à 13 263,44 milliards de francs guinéens contre 11 135,61 milliards cette année, soit une augmentation d’un peu plus de 27%.
Le gouvernement envisage d’allouer 5 723,54 milliards de francs de ces dépenses aux investissements. Les principaux secteurs ciblés sont l’agriculture, les mines, l’énergie, les infrastructures et l’eau.
« La politique économique et financière du gouvernement en 2014 vise à consolider la stabilité macroéconomique et à jeter les bases solides d’une croissance accélérée et diversifiée de l’économie nationale », a dit le ministre délégué au Budget.
Le CNT, institution qui fait officie de parlement dans le pays, a promis d’examiner le projet de budget 2014 et de veiller à une redistribution équitable des richesses économiques entre les régions, préfectures et autres collectivités secondaires.
« Les conseillers se pencheront sur les investissements dans le secteur agricole et de leur impact sur la vie des paysans et du monde rural en général », a dit la présidente du CNT, Hadja Rabiatou Sérah Diallo.
Par Zézé Enéma Guilavogui et Elie Ougna
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