mardi , 28 mars 2023

Dr Faya Millimouno : « Ce parlement sera incapable »

Dans cette interview exclusive accordée à Kaloumpresse.com, le Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral approuve la démarche de l’opposition républicaine quand elle exige l’annulation des élections législatives du 28 Septembre. Il espère que la Cour suprême saura aller dans ce sens en exhaussant les vœux de l’opposition républicaine. Quant à son impression sur le parlement issu des résultats provisoires de la CENI, il affirme, très sceptique, que la future Assemblée nationale telle qu’elle se dessine aujourd’hui ne fera pas l’affaire de la Guinée. Entretien exclusif.

Kaloumpresse.com : Votre parti, le Bloc Libéral suit les débats sur les élections législatives du 28 Septembre. Quelles leçons tirez-vous de ces tiraillements entre l’opposition républicaine et le parti au pouvoir ?

 

 

Dr Faya Millimouno : C’est l’exemple clair de procéder, par la précipitation, au règlement des affaires de L’Etat. Le BL a pensé depuis Février dernier  que la Guinée ne peut pas continuer à répéter les erreurs du passé. On ne peut pas toujours faire la même chose et s’attendre a un résultat différent. On se rend bien compte que toutes les dénonciations que nous avons faites, que la CENI qui nous disait être techniquement, politiquement, économiquement et financièrement prête ne l’était pas en réalité. Le scrutin s’est déroulé dans une cacophonie totale. Les bulletins de vote et les enveloppes manquaient, la colle pour le  scellé n’existait pas. Il y avait trop d’irrégularités pour que ce scrutin soit considéré  comme une élection libre  transparente et crédible. C’est ce qui explique bien attendu les tiraillements auxquels nous assistons aujourd’hui entre l’opposition et le pouvoir.

L’Union africaine et la CEDEAO ont estimé que le vote était acceptable en dépit de quelques imperfections dont l’absence d’encre indélébile.

Il y a eu beaucoup d’irrégularités contrairement à ce que la CEDEAO et L’UA ont affirmé. Heureusement qu’il y a d’autres  observateurs beaucoup plus objectifs, plus crédibles. Les observateurs de l’Union européenne ont peint un tableau assez sombre de ce qui s’est passé ce jour. Bref, ce qui s’est passé le 28 Septembre a été un recule par rapport aux aspirations du peuple de Guinée. Nous avions souhaité ne plus entendre parler de fraudes. Nous avions souhaité ne plus voir l’administration violer la Constitution pour se mêler du débat politique. Mais quand vous lisez le rapport de L’union Européenne, il apparait clairement que des hauts cadres de L’Etat se sont impliqués, en violation directe de l’article 26 de la Constitution de notre pays. On est allé tellement loin qu’aujourd’hui on a l’impression, au plus haut niveau, que les gens ne savent pas faire la différence entre le parti présidentiel et L’Etat. L’orque j’ai écouté comme tout le monde le ministre porte-parole du gouvernement dire « Nous aussi nous avons été victimes, nous avons été trichés etc., le pronom « Nous » est mis pourquoi ? Est-ce pour le gouvernement dont il est le Porte-parole ou l’Etat?

Pour vous, qu’est-ce qui a marché ?

Nous avons observé ce scrutin avec beaucoup d’attention. La première leçon qu’on peut tirer est que le peuple de Guinée à montré de nouveau sa maturité. Cette même maturité qui était déjà là en 1958 lorsque le peuple avait fait le choix entre  son intégration à la communauté franco-africaine et son indépendance. Le peuple, dans le calme et la discipline a fait un choix responsable de préférer sa liberté.

C’est la même maturité qui s’est montrée encore le 28 Septembre 2013, malgré tout ce qu’on était en train de prédire. Il y avait des gens qui avaient prédit le déluge. Il  y en a qui avaient parlé de complot. Mais  le peuple de Guinée est sereinement  allé aux urnes. C’est vraiment une preuve de maturité que le peuple de Guinée peut aller à la démocratie et L’Etat de droit. Le peuple de Guinée n’est pas manipulable. C’est un peuple mûr qui n’a pas malheureusement la chance d’avoir un leader digne qui soit capable de sortir de son ethnicité et qui peut incarner les valeurs républicaines.


Vos camarades de l’Opposition républicaine exigent l’annulation des élections législatives.  Est-ce réellement la solution ?

Quand une élection n’est pas propre, libre, transparente et crédible, le vœux le plus cher c’est  qu’elle soit annulée parce qu’elle est pas dans l’intérêt du peuple. Aujourd’hui les Guinéens ne devraient pas tellement se préoccuper de savoir qui a gagner. C’est la Guinée qui devrait gagner et la Guinée a perdu. On peut dire que la mouvance et l’opposition ont gagné. Mais la Guinée a perdu. Le processus n’a pas été libre, transparent et crédible. L’opposition réclame l’annulation des élections. A  sa place j’en ferais autant.

Vous partagez donc la démarche de vos collègues qui vont jusqu’à menacer de recourir à des manifestations de rue ?

Je  crois que les actions que pose l’opposition vont dans le sens qu’il faut pour obtenir l’annulation de ce scrutin. C’est-à-dire procéder aux recours avec toutes les preuves. Il y a eu tellement de dérapages que les commissions administratives de centralisation des votes se sont transformées en commissions juridiques d’annulation des votes. Il n’apparait dans aucune partie du Code  électoral que les commissions administratives de centralisation des votes doivent annuler les PV. Malheureusement, elles se sont érigées en commissions juridiques de censure du peuple en annulant dans certaines circonscriptions, la moitié des procès verbaux. Prenons le cas de N’Zérékoré et de Yomou où le taux de participation est le bas par ce que N’Zerekoré seulement a connu l’annulation de plus de 180 procès verbaux.


La Mouvance présidentielle parle aussi de manquements graves dans certaines circonscriptions où l’opposition est vainqueur ?

Ce qui est important aujourd’hui c’est que l’opposition et la mouvance ayant également déposé des recours, il revient à la Cour suprême de trancher. Et je crois que la Cour suprême a l’information et la bonne. Elle devrait aujourd’hui, techniquement, être en possession des procès verbaux qui sont sortis des bureaux de vote. La comparaison systématique devrait être faite pour identifier là où il y a eu des irrégularités et se prononcer en toute connaissance de cause.

Avez-vous confiance en la Cour suprême ? Pensez-vous qu’elle puisse rendre sa décision en toute indépendance ?

Par le passé, l’appareil judiciaire n’a pas montré son indépendance vis-à-vis de l’exécutif. Mais attention, cette Cour suprême à travers deux de ces dernières décisions me donne un espoir. Il vous souviendra que la Présidente du Conseil national de la communication avait commencé à s’ériger en dictateur en voulant fermer par-ci, sanctionner par-là, en dehors de ses prérogatives. La Cour suprême a tranché en faveur de Planète Fm. C’est une première.

Nous savons que le pouvoir est là pour intimider les membres de la Cour suprême. Mais qu’ils se rappellent que le peuple a le pouvoir. Au cas où il se sent menacé à cause de la véracité des faits, le peuple se mobilisera pour emprunter la rue afin qu’il soit rétabli dans ses droits. Ils sont des magistrats. Ils doivent dire le droit. Et nous les invitons à faire exactement cela. Il  y a eu tellement d’irrégularités dans le processus que la Cour suprême doit l’annuler pour le respect pour le peuple de Guinée.

Pour beaucoup d’observateurs l’opposition pourrait céder face à la pression émanant de la Communauté internationale. Pensez-vous qu’elle ira jusqu’au bout ?

Avec tout le respect que je lui dois, la communauté internationale doit beaucoup plus se  préoccuper de ce qui peut se passer en Guinée et de ce qui peut arriver aux Guinéens. Mais c’est a nous, Guinéens, de dire ce que nous voulons pour nous-mêmes.
La communauté internationale est là pour nous accompagner et pas pour prendre le leadership. Donc si les gens devraient céder à la pression de la communauté internationale, dans ce cas, ils ne feraient pas preuve de prise en compte de l’intérêt général. Il s’agit de dire avec courage et détermination à nos amis de la communauté internationale qu’avec tout le respect qu’on leur doit, nous pensons qu’ils outrepassent leur rôle lorsqu’ils vont jusqu’à prendre le leadership par rapport a ce qui doit se passer en Guinée. C’est  aux acteurs guinéens de décider de ce qu’ils veulent faire de la Guinée. Ce sont eux qui doivent tenir compte du maintien de la paix dans ce pays parce que le jour où il y aura la violence, cette même communauté internationale sera la première à envoyer des avions pour chercher tout qui est occidental. On l’a vu au Rwanda, au Burundi par tout où il y a eu des crises postélectorales. Donc c’est à nous d’être responsables vis-à-vis de notre peuple en choisissant ce qui est  dans le meilleur intérêt du peuple.

Quelles sont les menaces qui pèsent sur l’unité affichée par les membres de l’opposition républicaine ?

En ce qui concerne l’unité, c’est vraie que nous avons le pouvoir qui a des ressources. On ne peut pas négocier si on n’a pas de ressource. Nous avons dans la classe politique guinéenne des gens de conviction. Mais  il y a aussi des gens sans conviction. Ils sont là pour des intérêts, le matériel, le financier. Le pouvoir peut voler notre argent comme il le fait d’ailleurs tout le temps, parce que si le RPG a osé dépenser des milliards durant ces élections, je me demande où il peut prendre cet argent.

Donc le RPG et le président Alpha Condé savent qu’au sein de la classe politique, il y a des gens qui n’ont pas une force de conviction, qui peuvent facilement céder devant  l’agent. Voici l’opportunité qui peut  leur être donnée d’essayer  de corrompre certains et saper l’unité de l’opposition.

 

Une autre chose, c’est des postes que Alpha Condé peut distribuer. Si vous voulez, en Guinée, le régime présidentiel est comme une royauté. Le président a droit de vie et de mort sur les gens. C’est ce que veut changer le Bloc Libéral parce qu’avec nous, il faut que le président soit ramené sur terre. Donc  le risque de division au sein de l’opposition existe de même que le risque lié de la pression de la communauté internationale.

Qu’est ce que vous leur conseillez ?

Ce que je peux conseiller à mes amis de l’opposition, c’est de tenir bon. C’est de dire à la communauté internationale que nous la respectons bien et nous la remercions pour toutes les aides qu’elle nous apporte. Mais si ça dépasse une certaine limite, c’est au peuple de Guinée de prendre la  décision la plus  importante par rapport à son devenir.


Certains analystes estiment que l’opposition a commis beaucoup d’erreurs dans ses prises de décision. Ceux-ci citent en exemple le cas de l’opérateur Waymark. Est-ce votre sentiment ?

Je crois que par rapport aux dernières décisions du 3 Juillet 2013, le BL s’était déjà clairement exprimé. D’abord nous avions quitté ce dialogue pour des raisons que nous avons indiqué clairement. Après, les gens ont dit que nous étions en train de prêcher  dans le désert.
Nous avons dénoncé l’accord du 3 juillet. Nous avons dit qu’il était de nature illégale. Les politiciens se sont érigés  en magistrat pour lire le droit. Ce qui est inacceptable dans une République normale, et pour arriver à des décisions qui se trouvent être illégales.

Ce fut une erreur effectivement que d’avoir bafoué le droit de vote des Guinéens de l’étranger, ce fut encore une erreur plus grave d’avoir accepté Waymark. Beaucoup ont été blessés, il y en a qui sont handicapés à vie, tout cela pour que l’illégalité ne soit jamais admise dans notre pays. En plus Waymark a été trouvée incompétente par plusieurs rapport d’experts étrangers, le PNUD, l’OIF. Alors les deux ensembles prennent la décision d’accepter Waymark, même pour un jour, c’est une erreur grave  qui coute au peuple de Guinée.

Il faut  essayer de tourner la page et de dire l’heure n’est plus de revenir à cette erreur. Il faut que les élections soient annulées. Si elles sont maintenues, c’est comme si on acceptait implicitement de valider le faux fichier électoral élaboré par le couple Waymark et Sabari.
C’est une raison supplémentaire pour laquelle les résultats du scrutin du 28 septembre devraient être purement et simplement rejetés. En cela, je suis avec l’opposition.


Avez-vous le sentiment que la future Assemblée nationale telle qu’elle se dessine aujourd’hui, avec une majorité pour le parti au pouvoir fera l’affaire de la Guinée en assurant un contrôle rigoureux de l’action gouvernementale ?

C’est pas parce que la majorité peut être d’un côté  ou de l’autre que l’action gouvernementale ne peut  pas être contrôlée. Si les élections avaient été  libres, transparentes et crédibles  et que ceux qui  sont effectivement  les députés ont le sentiment  qu’ils  sont effectivement l’émanation du choix du peuple, ils défendraient l’intérêt du peuple.
Cette Assemblé nationale ne sera pas capable  de contrôler l’action du gouvernement, et de faire son boulot dans l’intérêt  du peuple. Plus de la moitié des futurs députés ne sont pas des gens qui doivent avoir leur place à l’hémicycle.

Pourquoi ? Que leur reprochez-vous ?

Parce que c’est  le choix éclair de la population. Ce sont des  gens qui se sont retrouvées là par la magouille, l’intimidation, l’ingérence de l’administration dans les affaires électorales, l’achat de conscience, l’utilisation abusive des ressources de l’Etat. Combien de milliers de fonctionnaires  on été réquisitionnés ? Qui sont payés par le contribuable Guinéen pour aller faire la campagne contre leur volonté ? Pour la plupart, ils étaient menacés chacun d’eux  de perdre leurs boulots s’ils n’allaient pas faire campagne dans leur village. Cette Assemblée nationale ne sera  pas capable de contrôler l’action du gouvernement et donc d’éviter les dérapages que nous avons toujours déplorés.

L’élection présidentielle de 2015, c’est pour bientôt. Le leader des NFD, votre ami Mouctar Diallo, annonce déjà son soutien  à Cellou Dalein Diallo. En ce qui vous concerne, votre parti présentera-t-il un candidat ?

Par rapport aux élections présidentielles 2015, je n’ai pas de commentaires à faire par rapport au choix fait par mon ami Mouctar Diallo. Je respecte son point de vue. Le Bloc Libéral ne m’appartient pas. Je suis actuellement celui à qui est confié la responsabilité de conduire la destinée du parti de façon temporaire. Même après un congrès  ou un mandat, je n’enferrais pas une propriété. Je ne déciderai pas de ce que le BL va faire dans un an, deux ans, sans que cela ne soit l’émanation des instances du parti. C’est au BL, ses militants et sympathisants, ses responsables à tous les niveaux de décider de ce qu’ils feront dans un ou deux ans lorsque la question se posera de savoir si on participe à l’élection présidentielle ou pas.

Par le passé quand nous avons décidé de ne pas participer aux élections législatives, c’est tout le monde qui a été consulté. A l’extérieur nous avons des structures très solides. A l’intérieur aussi. Allez à Faranah, vous trouverez une structure très dynamique du BL. A Kissidougou, Guéckédou, Macenta, N’Zerekoré et Yomou  les réunions se font de façon hebdomadaire. Nous consultons toutes ces personnes avant de prendre une décision.

Mais on constate une certaine lenteur dans l’implantation de votre parti quand même

Le Bloc Libéral est en train de faire son bonhomme de chemin. Quand le parti a été légalisé, les gens ont dit que le BL ne sera pas implanté en dehors de Conakry. Aujourd’hui  nous avons  au moins 28 bureaux fédéraux à l’intérieur du pays, dans les régions de Conakry, la Basse Guinée, le Fouta. Nous avons déjà des équipes qui repartent pour l’implantation en Haute Guinée et en Guinée forestière. Nous sommes en train de nous préparer activement pour installer le BL dans ces régions. Nous nous préparons petit à petit aux cotés des Guinéens, à  faire partager nos idéaux avec le peuple de Guinée.

Donc vous avez bon espoir quant à l’avenir de votre formation politique ?

Le BL est un parti qui est en train de réunir les conditions pour  conquérir  démocratiquement le pouvoir et l’exercer dans l’intérêt de tous. Nous sommes en train de prôner  la rupture.

On allait en venir. Quelle est la quintessence de votre ambition ?

Aujourd’hui, beaucoup de partis politiques dont certains ont participé aux élections sont séduits par l’idée que nous proposons telle que la mise en place d’une coalition pour la rupture dans notre pays. Cette coalition une fois mise en place, va travailler effectivement à créer la vraie rupture. Le changement n’a plus de sens dans notre pays. Alpha Condé a chanté le changement mais quelque mois après il y a eu des chansons  lui demandant de changer son changement. Il faut une véritable rupture avec la désunion, l’ethnocentrisme, le régionalisme, l’impunité, la mal gouvernance, l’improvisation, la précipitation, pour renouer avec nos valeurs culturelles républicaines et respecter surtout la dignité du peuple de Guinée. C’est ce que nous allons essayer de faire en collaboration avec mes amis de l’opposition.


Le Bloc  libéral avait proposé des élections législatives couplées à la présidentielle en 2015 pour favoriser une bonne préparation. Avez-vous l’impression que l’histoire vous donne raison aujourd’hui avec ces contestations que nous vivons ?

On peut le dire d’une certaine façon. Mais une raison dont nous ne sommes pas fiers. Quand nous disions de coupler les élections en 2015, nous avions des propositions précises. Aujourd’hui nous avons besoin de visiter les chantiers de la réconciliation nationale. Le tissu social est déchiré. La paix est menacée. Alpha Condé est à la tête d’un gouvernement de tribalisme. Tout cela est de nature à enlever notre attention sur l’essentiel. C’est pour cela que les familles n’ont plus rien à manger. La CENI partisane ne marche pas. Il faut avoir le courage d’aller vers une CENI technique avec des gens compétents qui doivent être encadrés par un contrôle strict reconnu de droit aux politiciens, la mouvance présidentielle et l’opposition. Et que cela permet le développement d’une administration électorale de Conakry jusqu’aux villages. Mais tout ce que nous avons aujourd’hui sont des choses sur lesquelles nous seront appelés à revenir. Il suffit de lire le rapport des observateurs de l’Union européenne qui sont revenus sur la faiblesse du Code électoral et de nos lois.

Il y a beaucoup de choses sur lesquelles on devrait revenir pour nous permettre de préparer les élections de 2015. C’est pour cela que nous n’avons pas voulu qu’on se précipite. Il s’agit de la vie de plus de 11milion d’âmes. Ce n’est pas le fauteuil que va occuper un membre du BL qui est important. Ce qui est important c’est que cette personne soit capable de travailler dans  l’intérêt du peuple de Guinée. C’est ce qui nous préoccupe.
Au BL nous ne sommes pas fiers aujourd’hui parce que notre raison est la souffrance du peuple. Nous ne pouvons être fiers de la misère du peuple de Guinée. C’est pour cette raison que nous parlons simplement de solidarité au peuple de Guinée qui souffre de ces aventures mal pensées.


Un dernier message ?

L’avenir de la Guinée sera radieux. Aujourd’hui tout est sombre. Les gens manquent d’espoir, la pauvreté est là, la division est là, la corruption, l’insécurité etc. Mais L’espoir est permis. Le BL, brique par brique, est en train de construire avec le peuple de Guinée  le rêve d’une Guinée nouvelle. Cette Guinée nouvelle, c’est celle qui va remettre chacun avec lui-même, réconcilier les Guinéens entre eux, avec leur Etat pour que ceux qui seront aux affaires désormais n’oublient jamais qu’ils sont là parce que le peuple veux et qu’ils doivent travailler rien que dans l’intérêt supérieur du peuple.

Docteur Faya Millimouno, merci.

C’est moi qui vous remercie

Interview réalisée par Zézé Enéma Guilavogui
Tel : +224 669 04 11 78
contact@kaloumpresse.com